Diana se réveille sans pouvoir dans un monde détruit. Le grand feu et la grande guerre ont ravagé la Terre et décimé la majorité de ses habitants il y a deux générations de cela. Les humains doivent lutter au quotidien contre des monstres mutants et chercher des rations dans les ruines pour espérer survivre... Dans un style beaucoup plus brute que ces précédentes œuvres, Daniel Warren Johnson dépeint ici par un graphisme plus gras et prononcé la violence des Hommes. La violence face à l'inconnu, face à l'adversité, pour la survie... L'action est toujours époustouflante avec de grosses batailles et des perspectives folles, on ne s'en lasse pas. Chapitre après chapitre, le récit nous guide à travers de nombreux combats: physiques et psychologiques. En effet Diana, dernière super-héroïne sur Terre, sera confrontée à de nombreuses questions allant de la responsabilité, à l'interventionnisme des superheros de l'ancien temps. Jusqu'à quel point sont ils en droit de régler les affaires humaines? Quelle est leur place dans la société? Peut on leur faire confiance? Doit-elle intervenir? Méritent-ils seulement?... Encore une petite claque dans la gueule. Je comprends l'engouement autour de ce comics. Même si on commence a être habitués au style monstrueux de DWJ, il arrive à se renouveler avec un style beaucoup plus trash ici, et un bestiaire encore varié. Après on adhère ou pas, le trait plus épais ne me choque pas, il est en accord avec la violence globale de l'univers dépeint ici. Et sur le développement super-hero, on n'a pas de débauche de pouvoir (ce qui assez rare pour être souligné) et c'est très intéressant d'avoir une véritable introspection du personnage principal. Que serait le monde si l'humanité était au bord de l'extinction? Quelle serait la place d'une héroïne qui apparemment n'a pas su le sauver précédemment?... Superbe et magistral. Il me tarde de voir ce qu'il fera avec Beta Ray Bill.
