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Critiques
par Thomas Jobert - le 29/01/2021
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par Thomas Jobert - le 29/01/2021

Velvet par Ed Brubaker et Steve Epting

Velvet Templeton est l’assistante du Directeur de l’ARC-7, une agence de renseignement ultra secrète spécialisée dans les missions clandestines.

© Éditions Delcourt / Image Comics

Elle est belle et extrêmement intelligente, mais avec le temps elle a fini par faire partie des murs et les agents la considèrent juste comme la jolie secrétaire à draguer, personne ne la prend vraiment au sérieux.

Lorsque le plus grand agent de l’organisation est assassiné, elle tombe sur une incohérence dans les dossiers et ne peut s’empêcher d’aller enquêter sur le terrain. Elle se retrouve alors en pleine ligne de mire, totalement empêtrée dans un imbroglio de mystères et de meurtres. Elle doit reprendre du service pour s’en sortir.

La série nous fait donc découvrir un agent ayant terminé de travailler sur le terrain et qui rejoint les bureaux après un événement particulièrement éprouvant d’un point de vue personnel. Un agent lambda se serait retrouvé mis de côté, mais au vu de son talent, ses supérieurs ont préféré la protéger et la réaffecter. Cela devait ne durer qu’un petit temps, pour qu’elle reprenne ses esprits, mais les années ont passé et sa nouvelle affectation est devenue définitive.

© Éditions Delcourt / Image Comics

Toute sa vie a tourné autour de ce métier extrêmement dangereux. Il ne lui faut donc pas longtemps à la mort de l’agent X-14, pour comprendre que quelques choses ne va pas, et reprendre du service. Forte de son expérience et de sa connaissance des différents agents, Velvet se met donc en tête de trouver l’incohérence qui la fait sortir de sa torpeur, sans se douter qu’elle plonge tête baissée dans un piège. Démarre alors un jeu du chat et de la souris durant lequel Velvet nous montre toutes les facettes de l’espionnage et tous les coups d’avance qu’il faut pour réussir à duper les meilleurs agents d’une des plus grandes agences d’espionnage. 

Meilleure que James Bond !

Ce n’est pas dit explicitement, mais Velvet est effectivement une sorte de James Bond féminin et il faut l’avouer, bien meilleure que lui. Mis à part le déluge de gadgets et la voiture suréquipée tout est là. Mais après tout, vu l’étendue de son talent, elle n’a pas besoin de tout ça. 

Velvet est belle sans être extrêmement sexualisée, elle est intelligente, sûre d’elle, maîtrise l’art de la manipulation et possède d’excellentes aptitudes au combat ainsi qu’au maniement des armes. Elle n’a certes pas la carrure de Bond, mais ce qu’elle perd en force, elle le gagne en subtilité.

© Éditions Delcourt / Image Comics

Ed Brubaker le maître du polar.

Ed Brubaker est un maître du polar. Un genre qu’il aime mettre à différentes sauces et force est de constater qu’à chaque fois la recette prend parfaitement. Avec Velvet, il s’essaie donc au Polar/Espionnage et une fois de plus, cela fonctionne à merveille. Le récit et les dialogues sont extrêmement bien écrits, le suspense est total et il est quasiment impossible de découvrir le pot aux roses avant la fin.

On se prend immédiatement d’affection pour cette femme qui à première vue semble tout à fait ordinaire, mais qui s’avère être une agent redoutable qui nous explique chaque étape de son plan.

Graphiquement, chaque page réalisée par Steve Epting est une petite merveille, tout simplement. 

La série est actuellement un peu difficile à trouver en neuf mais si vous la voyez passer d’occasion foncez. Sinon, ne vous inquiétez pas, une intégrale arrive chez Delcourt cette année.


Illustrations : © Ed Brubaker / Steve Epting / Delcourt

© Éditions Delcourt / Image Comics
© Éditions Delcourt / Image Comics

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