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UCC Dolores, le cycle du cristal Rouge, de Didier Tarquin et Lyse Tarquin, éditions Glénat, janvier 2021
Mony, orpheline élevée dans un couvent, vient tout juste d’avoir 18 ans, et découvre un bien curieux héritage : l’U.C.C Dolorès, un vaisseau spatial de guerre au passé plus que trouble.
Dans le premier tome, d’UCC Dolorès, La trace des nouveaux pionniers, l’intrigue se mettait en place, en présentait l’univers et les personnages, entre deux bastons ou batailles spatiales.
Dans le second tome, Les orphelins de Fort Messaoud, les secrets concernant plusieurs personnages secondaires étaient révélés. Et enfin, dans ce tome 3, Cristal Rouge, qui clôt le premier cycle, le mystère principal, celui de l’identité de Mony et du pourquoi elle a hérité de ce vaisseau de guerre oublié, est levé.
Avec UCC Dolorès, Didier Tarquin, le dessinateur de Lanfeust de Troy et de Lanfeust des Étoiles, s’est lancé dans une aventure où il était aussi le scénariste, épaulé par Lyse Tarquin, en charge de la couleur.
Le résultat, une fois ce premier cycle achevé ? Une aventure haute en couleurs et en baston, qui rappelle furieusement Lanfeust des Étoiles.
Quand Lanfeust rencontre Fluide Glacial
Dans le trait, évidemment : Didier Tarquin reste Didier Tarquin, et sa patte est reconnaissable à mille années-lumière, tout comme sa façon de découper les planches. Tronches, bâtiments, effets, décors, expressions… tout, ici, renvoie le lecteur à Lanfeust, sur la forme. Mais sur le fond également : tout comme Lanfeust des Étoiles, UCC Dolorès est une fausse aventure de science-fiction. Certes, on y voyage en vaisseaux spatiaux de planète en planète, on s’y bat contre des aliens et des robots… Mais sous le décor métallique, c’est bien de la fantasy avec des boulons que nous avons là. Non pas que ce soit un mal, ceci dit – au contraire, l’imagination et le pinceau de Didier Tarquin n’ont ainsi plus de contraintes. Si Lanfeust des Étoiles gardait une dominante médiévale, ici, c’est dans un western-fantasy dans l’espace que les Tarquin nous invitent. La formule, pour le reste, est à peine changée. La principale différence vient du ton : certes, on a l’ambiance d’un Lanfeust, mais un Lanfeust ici mâtiné de Fluide Glacial, et qui croise des personnages qui pourraient presque s’être échappés d’un Litteul Kévin ou d’un Sœur Marie-Thérèse des Batignolles.
UCC Dolorès reste néanmoins une BD jouant beaucoup plus la carte de l’action que de l’humour, et proposant avant tout une aventure efficace, avec des planches dont le dessin et les couleurs, pensés de concert, raviront les amateurs. Ce troisième tome, Cristal Rouge, met fin au premier cycle et résout les mystères sur les personnages. Mais que les fans se rassurent, Didier Tarquin a prévu d’autres aventures de l’UCC Dolores à l’avenir.
Illustrations © Didier Tarquin et Lyse Tarquin / Glénat