Sur des dessins « classiques », le découpage lent et académique (qu’on peut retrouver chez Juillard par exemple) instille brillamment une atmosphère qui fait partie intégrante de ce projet de reconstitution d’une vie calme sous une dictature qui se ferait presque oublier sous la chaleur et les nuits de Fado. La couverture est en cela particulièrement bien trouvée en reflétant ces deux façades où de gentils papy peuvent cacher des informateurs de la police et où les geôles abritent autant de violentes brutes que de grande professionnels. Le Doutor nous rappelle le magnifique Matteo de Gibrat, comme une sorte de cousin lusitanien du beau parleur au nez aquilin qui traverse son époque tout en y participant. Et confirme par cette comparaison la très grande qualité de cet album. Lire la critique sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/07/14/sur-un-air-de-fado/
Un récit qui se lit d’une traite, avec un éclairage sur cette histoire portugaise… jusqu’ alors méconnue pour moi. Merci!
Une très belle histoire, dans les années 60, sur fond de dictature Salazar au Portugal, et ses aspects les plus sombres avec la police politique, la surveillance, la torture, mais également des personnages porteurs d’espoir, de lutte pour la liberté… Ceux qui l’ont lu penseront forcément à "Pereira Prétend" d’Antonio Tabucchi et à la version BD de Pierre-Henry Gomont (que je recommande également!). Le dessin de Barral à son meilleur niveau, une ambiance et des paysages fabuleux, un peu de sépia pour quelques flash-back, un personnage principal (le docteur Pais) qui fait immanquablement penser à Benicio Del Toro, bref un très beau moment de lecture, à feuilleter avec une bande son appropriée… un air de Fado bien sûr!
Un bon Barral, une histoire prenante avec ses moments de poésie et de violence dans le Portugal de Salazar.
Très bien conçu, personnages intéressants dans une période dictatoruale trouble bien dépeinte. Bref un bon livre à dévorer.
Un récit poignant qui dépeint, sans fausse note, le combat d'une époque pas si révolue.