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Critiques
par Rémi I. - le 23/10/2020
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par Rémi I. - le 23/10/2020

Touiller le miso

Florent Chavouet continue de tracer sa propre voie sur le marché du livre. Loin des attentes et contraintes, il reprend ses crayons pour un ouvrage dépaysant.

Touiller le miso de Florent Chavouet, Picquier

Depuis 2009 et la sortie de Tokyo Sanpo (lire le coup de coeur), l’ovni Florent Chavouet s’est fait une place à part sur la scène BD. En tant qu’amateur inconditionnel du Japon, l’auteur s’y rend à de nombreuses reprises et en empreigne ses livres qui flirtent avec la bande dessinée, sans pour autant s’en imposer systématiquement la forme et la narrativité ordinaire.

Ainsi, avec son mince fil conducteur, Touiller le miso lorgne plus vers le carnet/journal poétique. Florent Chavouet y couche sur le papier des instants et objets puisés lors de virées nippones, au rythme de ses découvertes, de ses envies et de ses rencontres. Toujours muni de ses crayons de couleur, l’auteur prend le temps de dessiner des endroits ou objets en apparence anodins, qui en révèle toutefois beaucoup. Il agrémente ses pages de remarques, notes ou haïkus saisis sur le vif.

Permettant de découvrir ce pays par la petite lucarne, celle de la vraie vie quotidienne locale, celle que l’on ne trouve pas dans les guides officiels et ouvrages de références, ce livre se parcourt avec curiosité et délectation. Dépaysant, vagabond, furtif et beau.

Touiller le miso de Florent Chavouet, Picquier


Image principale : © Florent Chavouet / Picquier

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