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Critiques
par Rémi I. - le 15/12/2020
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par Rémi I. - le 15/12/2020

Shunga – La peur d’aimer de Katsukazan

Histoire érotique baignée dans la culture traditionnelle, cette BD est un stupéfiant hommage artistique, fantasmé et lubrique au pays du soleil levant.

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Shunga – La peur d’aimer de Katsukazan, Félès
Sortie décembre 2020

Shunga – La peur d’aimer de Katsukazan, Félès

1972, Naka-ku au Japon. Ukiyo ne satisfait pas son mari qui la chasse hors de chez elle. Cette institutrice trouve refuge chez sa cousine Stami, une geisha. En apprenant à se connaître, elles se livrent l’une à l’autre et s’en vont toutes les deux sur le chemin du désir.

Œuvre d’un mangaka hikikomori de 22 ans écrivant sous pseudonyme, vivant reclus chez ses parents et ne sortant qu’à de très rares reprises – toujours caché sous un casque de moto -, Shunga – La peur d’aimer est une bande dessinée étonnante. Son titre fait référence directe aux gravures érotiques japonaises « shunga » et le prénom de l’héroïne aux estampes japonaises « ukiyo-e », dont Hokusai et Hiroshige sont les plus grands ambassadeurs en occident. Katsukazan s’inspire des deux pour son récit et ses dessins à l’aquarelle. Il réinterprète dans de nombreuses cases des peintures de Hiroshi Yoshida et ancre son histoire érotique dans un Japon traditionnel et lubrique. Son trip surprenant et inspiré dans l’empire des sens fait voyager de l’art à l’hommage, du matsuri (fête traditionnelle) au bondage, des geishas aux bains publics.


Illustration principale : © Katsukazan / Félès

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