La lecture de cette bd m'a laissé sans voix, sous le choc pendant un moment une fois la dernière page tournée. L'horreur de la guerre, l'horreur des hommes dont la guerre est le "terrain de jeu" . L'absurdité aussi... Le malheur. La souffrance des femmes. Leur force et leur beauté aussi... Je connaissais Junker pour les formidables "Immergés" et "D'Artagnan, les mémoires d'un cadet" mais là, avec "Seules à Berlin", je le mets tout en haut, parmi les plus grands. Ici, il a imaginé que s'étaient croisées dans le Berlin de la fin de la guerre deux femmes, l'une russe, du NKVD, l'autre allemande... Deux femmes qui ont bel et bien existé et qui, si elles ne se sont jamais rencontrées, ont chacune laissé leur témoignage de cette période... L'émotion, la force de ces récits n'en sont que plus grandes.
