Pour son premier titre sous son label comics, Dupuis nous offre (dans une édition soignée et en grand format) une aventure qui ne vous laissera pas indifférent. En effet, Saison de sang est un récit dans un monde fantasy (plein de couleurs) qui nous fait voyager grâce au talent de son dessinateur, Matías Bergara. Ses doubles-pages, ses cases aux multiples et différentes proportions, son dessin d'une qualité incroyable, méritent amplement une longue et minutieuse attention. Tout cela se terminant par une belle et poétique fin, mais avec un arrière goût de frustration, peut être dû au manque de background, et à un dénouement final trop « facile ».
Cette BD est la plus belle que j’ai acheté en 2023. La beauté des dessins avec régulièrement des doubles planches magistrales qui posent le décor d’un espèce de fairyland que ses monstres autochtones rendent un tantinet anxiogène, les éclairages de toute beauté, les dessins … bref un tout qui sert merveilleusement un récit sans phylactère, et qui se contente de quelques lignes entre chaque saison… l’histoire d’une enfant qui grandit dans un monde hostile sous la garde rapprochée et un rien exclusive d’un chevalier protecteur badass aux supers pouvoirs dévastateurs et de cette relation aussi complexe que celle d’une enfant avec sa mère, entre amour fusionnel et besoin de liberté… l’absence de texte renforce à mon sens l’attachement aux personnages… il se dégage de ce récit des sentiments très forts. Un grand bravo, j’ai adoré !
Mwai. C'est beau et sympa à "Lire" mais pas non plus transcendant. Le twist est terriblement évident.
Un chef d'oeuvre poétique et dystopique. La fin est renversante. Certe très peu de texte, mais la est le génie, car le dialogue passe par l image, par l action, par la gestuelle des personnages. Après l incroyable Veil, BERGARA tir en plein dans le mille encore une fois !
Chronique complète sur : https://motstordusetbullescarrees.blogspot.com/2022/06/saison-de-sang-simon-spur... L'hiver persiste. Mais, au loin, une lumière d'espoir apparaît et un enfant voit le jour. Saison de sang raconte son voyage accompagné d'un mystérieux chevalier en armure. Quand on ouvre la bande dessinée de Simon Spurrier, Matias Belgara et Matheus Lopes aux éditions Dupuis, deux choses sautent aux yeux. La première est évidente : le dessin majestueux de Matias Belgara. On retrouve toutes les qualités de son album précédent : un univers foisonnant, des créatures effrayantes et des designs inspirés, le tout agrémenté des très belles couleurs de Matheus Lopes. On sent vraiment qu'il s'éclate à l'image de la multitude de pages doubles toutes plus belles les unes que les autres. Il faut dire que Simon Spurrier lui a cédé toute la place pour laisser exploser son talent. hormis un court texte introduisant chaque chapitre et de rares bulles aux langages inconnus, l'album est muet. Est-ce que cela en fait un album moins intéressant ? Bien au contraire. La relation de l'enfant et de son chevalier protecteur est émouvante et exploite de nombreuses thématiques, que ce soit sur la famille, l'adolescence, le premier amour... Le rapport à la nature, lui, semble amener vers d'autres chemins : la nature face à la modernité destructrice, le cycle des saisons immuables, etc. Le lecteur piochera dans les nombreux indices laissés par les auteurs pour y trouver ses propres résolutions, liées sans doute à ce qui nous touche le plus. Saison de sang est une véritable réussite. Baffe graphique, univers complexe et récit muet mais aux interprétations multiples, il démontre tout le talent d'un duo qu'il faudra s'habituer à suivre de près : Simon Spurrier et Matias Bergara.
