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Avis des lecteurs de l'album:
3.9(23 avis)

Décidément, nous n’avons jamais eu autant de récits proposant des robots ces derniers temps. Entre Yojimbot, Bots, Kill lock ou Not all robots (et je ne parle pas des titres sortis précédemment) nous avons l’embarras du choix et vous le savez, ce n’est pas pour me déplaire. Mais ce nouveau récit est parti avec un handicap: son auteur. Effectivement mes différentes lectures de Mark Russell se sont souvent soldées par un échec, ce qui m’a d’ailleurs poussé à éviter Billionaire island. Mais robot oblige, cette fois je n’ai pu résister et heureusement parce que je vous le dis tout de suite, j’ai eu un coup de cœur. Le ton est assez vite donné, que ce soit côté robots ou humains, la place est au cynisme et certains textes sont assez mémorables et font rire jaune tellement la raisonnance est forte avec notre propre époque. Cet humour bien pinçant a très bien fonctionné sur moi mais ce n’est pas le seul point fort de ce récit bien au contraire. Une certaine tension s’installe très vite dans les scènes de la famille Walter qui a de plus en plus peur de son robot au point de s’attendre à être massacrés d’une seconde à l’autre et à force de les voir comme ça on se met à suspecter le moindre indice. D'ailleurs les couvertures additionnelles proposées à chaque chapitre participent très fortement à la lourde ambiance du titre. Je vous laisse seuls juges mais j'avoue les trouver incroyables. Le scénario est d’excellente qualité et nous tient parfaitement en haleine. Les personnages humains comme robots sont très intéressants et bien écrits. On pourrait même aller jusqu’à dire que certains robots ont bien plus de personnalité que la plupart des humains. Au delà même de la cohabitation entre humains et robots, Mark Russel traite aussi de politique, d’écologie mais surtout de masculinité toxique en utilisant les robots comme métaphore et si on peut sentire facilement l’allusion, on peut tout à fait passer outre (ou se voiler la face au choix) et se contenter d’un récit de SF de belle facture mais c’est en prenant en compte les deux niveaux de lecture que l’ampleur du récit est palpable. Ce récit mériterait d’ailleurs une suite, en tout cas sa conclusion ouverte le permettrait très facilement et pourrait donner l’occasion à l’auteur de creuser certains points un peu restés en suspens ou juste survolés. Côté dessin, Mike Deodato Jr fait des merveilles même s' il ne se sentait pas à la hauteur à priori, à cause de la grande quantité de robots à dessiner. Il parvient d’ailleurs très bien à représenter les émotions des robots malgré l’absence de visages. Conclusion : Une fois n’est pas coutume, j’ai eu un coup de cœur pour un récit de Mark Russel et ses deux niveaux de lecture. Sa dystopie robotique, métaphore d’une masculinité toxique, fait des étincelles mais il n’oublie pas d’autres sujets tout autant d’actualité tels que l’écologie ou encore les dérives politiques. Thomas.

👍

Récit très intéressant, très bien mis en image. La réflexion est vraiment très bonne, ça ne peut que faire réfléchir vers quoi on va. Le seul reproche, c’est peut-être une fin que je trouve un peu « bâclé » par rapport à la profondeur du reste du récit. Mais dans l’ensemble, cette oeuvre est vraiment excellente et vaut vraiment le détour.

👍
Profil de Jeanjy
10 sept. 2023
9782413047926

Futur plus proche que ce qui est expliqué.

👍

J'ai adoré !! De la pure SF d'anticipation. Scénario cohérent et coup de crayon précis.

👍
Profil de AdrienB
21 avr. 2023
9782413047926

Mark Russell est un auteur impressionnant dans son art consommé de la satire. Chacune de ses oeuvres anticipe un futur terrifiant contrebalançant son réel pessimisme par une myriade d'idées drôles et pertinentes. Si ses récits restent toujours un peu sommaires, il sont souvent propices à un éventail dense de réflexions et de vignettes grinçantes. D'où des lectures aussi divertissantes que stimulantes. "Not all robots" persiste dans cette voie, imaginant un futur où l'humanité est totalement dépendante des robots. Ces derniers, indispensables, prennent alors la confiance et deviennent de purs dominants, mâles toxiques en métaux lourds et au discours réac bien imprimé dans les circuits. Il n'aura d'ailleurs échappé à personne que le titre fait explicitement référence au #notallmen et à quantité de dérives ayant suivi le mouvement Metoo. Par cette fable robotique, Russell entend donc démonter les rouages de la domination par une métaphore habile puisque le robot, étymologiquement, sous-tend les questions d'esclavage. Par les voix de ces tas de ferrailles ressurgissent donc, amplifiés, les maux actuels. Discours xénophobe, hypocrisie de communication, tolérance de l'intolérable,... Tel un cauchemar Kafkaïen, Russell montre encore une fois (après "Prez" et "Billionnaire Island") que le système aura tout pouvoir quoi qu'il arrive. Dont celui de dire et faire tout avec l'aplomb con-fiant et l'indécence crasse des imbéciles. Au travers d'une cellule familiale chamboulée par l'ordre établi et d'un nouveau maitre robotique confronté à sa propre obsolescence, Russell construit une mise en abyme pertinente sur la soumission volontaire et l'insurrection nécessaire. Sa résolution boucle d'ailleurs parfaitement avec la thématique principale, offrant par la fiction un échappatoire à ce glaçant réel en marche. Si on s'étonne de retrouver Mike Deodato Jr. au dessin, lui qui est plus habitué à des contextes "sérieux", son trait photoréaliste apporte une jolie étrangeté à cette écriture très caustique qui fait de "Not all robots" une lecture hautement recommandée. 😉

👍
Profil de Anonyme
09 avr. 2023
9782413047926

une dystopie anxiogène sur l'avenir de l'humanité qui amène à nous questionner sur les valeurs humaine de la société actuelle

👍
Profil de Chti
22 févr. 2023
9782413047926

Un comics à offrir à tous ceux qui aiment affirmer que les comics ne sont pas politiques !! Dans un proche futur où les robots ont remplacé l'humanité au travail, chaque foyer doit avoir son robot domestique qui lui apporte son salaire. Les auteurs nous apportent une vision peu courante de l'évolution par les robots. Mieux que ça, il n'est pas réellement question d'une quelconque dépendance ou domination de la machine. Dès le titre, on comprend que ces robots ne servent qu'une métaphore de notre société actuelle. Une façon d'interroger sur notre rapport à la domination.

👍
Profil de Jab
14 oct. 2023
9782413047926

Profil de Flo606
17 avr. 2023
9782413047926

Profil de Vince3d
08 avr. 2023
9782413047926

Profil de Hakuce
24 mars 2023
9782413047926

Profil de Mcnahum
20 mars 2023
9782413047926

Profil de cas
15 mars 2023
9782413047926

Profil de Momotte
12 mars 2023
9782413047926

Profil de Sam
12 févr. 2023
9782413047926

Profil de nLx
05 févr. 2023
9782413047926