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Critiques
par Rémi I. - le 30/12/2020
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par Rémi I. - le 30/12/2020

Mon père, cet enfer de Travis Dandro

Témoignage autobiographique cathartique bouleversant, ce roman graphique faussement naïf prend de la distance pour mieux montrer les déviances d’un père.

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Mon père, cet enfer de Travis Dandro, Gallimard
Sortie août 2020

Connu pour ses strips humoristiques aux États-Unis, Travis Dandro écrit Mon père cet enfer par besoin, comme un véritable exutoire thérapeutique. Ça se ressent. Surtout graphiquement. Ses dessins semblent remplir un vide et sortir de manière cathartique lente. La preuve en est ses dernières pages, frappantes, et qui donnant encore plus de force aux centaines qui ont précédées.

Avec ses planches sans bordures ni gouttières, griffonnées de dessins naïfs et de remplissages compulsifs, Travis Dandro décrit sur 464 pages son enfance compliquée auprès de son père biologique. Cet aspect brut renforce ce témoignage autobiographique en lui donnant autant d’innocence que de force. Tant il prend son temps, on ressent vraiment le besoin de coucher sur le papier ce qu’il avait longtemps enfoui au fond de lui. Comme pour s’en détacher définitivement. C’est avec un ton neutre et distancié qu’il affiche les agissements de cet homme drogué, armé et violent, et l’impact qu’ont ceux-ci sur l’enfant qu’il était alors. Déchirant.


Illustration principale : © Travis Dandro / Gallimard
Traduction : Fanny Soubiran

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