Un très bel album et une belle surprise ! On prend beaucoup de plaisir à suivre un bout de vie (et qu'elle vie !) de Lucy. Malgré les dangers de son environnement, Lucy nous emporté également dans des moments très poétiques.
A travers la découverte de la première trace de ce qui peut constituer un jeu : une petite trace de pas a l’intérieur d’une trace plus grande, Tanino Liberatore raconte l’histoire de Lucy, l’australopithèque longtemps considérée comme doyenne de l’humanité. Un beau moment de lecture, empreint de poésie, sous la caution scientifique d’Yves Coppens en personne. A noter, un bon point pour le choix d’un grand format qui colle bien à l’histoire, à son sujet et au sublime dessin de Liberatore qui sort complètement de Ranx...
J'ai passé un moment assez émouvant à vrai dire. On se prend au jeu facilement tant le dessin est immersif et réaliste. J'ai eu envie d'assister au balbutiements de notre espèce, à la première réussite amoureuse de nos touts premiers ancêtres. C'est une romance, certes primitive, mais toujours d'actualité, et cette Eve poilue au regard doux aura trouvé chez son Adam cette nécessaire protection rassurante et surtout réciproque dans ce milieu hostile et en pleine évolution, ou les gènes bouillonnent et ou la sélection naturelle reste le pire des dangers. La naissance de l'humanité. Comme elle aurait pu se dérouler. Peut-être... La post-face d'Yves Coppens (ce GRAND Môssieur) apporte quelques succinctes mais bienvenues explications sur qui est quoi et quand. J'ai passé un bon moment !
