D’abord un double sentiment troublant. Une fascination visuelle devant l’intensité et l’incroyable beauté du trait mêlée d’effroi devant la puissance évocatrice de ce noir et blanc au contenu dantesque. On ressent jusque dans nos entrailles la menace grandissante, oppressante de cette armée des ombres espagnole. Ensuite, une terrible sensation d’impuissance face à la futilité et la fatalité. Futilité de la quête d’Apoo, figurant désarmé d’un drame de l’Histoire dont on connaît déjà l’issue inéluctable. Fatalité du sort d’un peuple. Enfin la rage et le dégoût devant l’effroyable force destructrice de la folie des hommes. Une oeuvre extrême dans l’esthétisme et la violence qui s’en dégagent. On en ressort secoué.