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Incontournables
par Thomas Mourier - le 15/10/2017
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par Thomas Mourier - le 15/10/2017

Les Tuniques bleues, l’impossible duo

Proches parents de Lucky Luke, les aventures du Sergent Chesterfield & du Caporal Blutch nous font vivre des histoires de l’Amérique avec humour et à travers son conflit emblématique : la guerre de Sécession.

Les Tuniques Bleues : El Padre de Cauvin & Lambil chez Dupuis

En bons lecteurs du Journal de Spirou et Pilote, Louis Salvérius, Lambil & Raoul Cauvin s’attaquent à une série mêlant Histoire et humour. Comme dans les Lucky Luke, les albums partent d’une anecdote réelle ou d’un personnage authentique et intègrent les héros de la série dans ces canevas historiques.

Initié par Louis Salvérius aux côtés du scénariste Raoul Cauvin sous forme d’histoires courtes, le dessinateur Lambil reprend la suite à la mort de ce dernier. Le nouveau duo va axer les scénarios vers plus de réalisme ou de profondeur. Tout en conservant le dessin « gros nez » de Salvérius avec toutefois une attention réaliste sur les décors et certains personnages historiques.

Les personnages évoluent, chaque album creuse un peu plus l’amitié étrange entre nos deux héros et leurs proches. Les aventures se lisent de manière indépendante avec un second niveau de lecture quand on découvre la série dans la continuité, où on comprend mieux les relations entre les personnages. Une grande fresque déployée sur plus de soixante albums où chaque second rôle, ou presque, aura eu son moment. On découvrira le passé du Caporal & du Sergent dans Blue rétro où les personnages dévoilent leurs secrets et donnent une genèse à l’ensemble.

Avec un dessin proche ce cette école Belge de Marcinelle évoquée plus haut, Lambil a toujours cherché du côté du réalisme et ses planches ont un côté un peu hybride bienvenu. Avec un trait expressif et semi-réaliste, il travaille certains détails, des décors aux chevaux en passant par les compositions et les cadrages très réfléchis. Un trait plus précis, se rapprochant de son maître à penser Jijé, dont le dessin atteignait des sommets dans son western Jerry Spring

Les auteurs nous entraînent toujours avec humour dans une suite d’aventures aux accents antimilitaristes. Au fil de la série chaque personnage s’étoffe, créant une galerie de très bons seconds rôles récurrents qui enrichissent chaque album et constituent le fil rouge de cette saga sur les “héros” de la Guerre de Sécession.

Si tous les albums ne se valent pas sur cette saga au long court, certains sont très réussis et très drôles et on prend toujours autant de plaisir de les relire. Fin d’une époque, le scénariste Raoul Cauvin à annoncé que le tome 64 serait son dernier.


Illustration principale : © Dupuis

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