Mesdames et messieurs, j'ai pris ma claque graphique ! Moi qui ne suis pas une grande adepte du noir et blanc, ou plutôt qui suis une adepte de la couleur, là, je m'incline... Voici donc le premier volume des Ogres Dieux. En bref, quand dans une famille qui dégénère (au 1er sens du terme) le petit dernier incarne pour certains la pire des hontes et pour d'autres le plus grand des espoirs, et que lui même se bat avec un héritage direct qu'il exècre et un ancestral qui l'intrigue, on assiste à un vrai festival de haine, de rancœurs, de crasse, de vengeance, de férocité quasi animale, de bêtise avilissante et d'instincts sales. Instincts, héritage, libre arbitre, sentiments. Petit à du mal. Petit est un ogre. Et rien que dans cette phrase, un combat s'annonce... Et pour servir cette histoire (qui peut par certains moments, je l'admets, s'étirer un peu en longueur...), de chouettes cassures de rythme, une sorte de "chapitrage" sous forme de récit d'ancêtres, ou on en apprend plus sur le passé de cette famille de tarés. Mais surtout, UN DESSIN, NOM DE DIEU ! Ici, on ne digresse pas. C'est noir. C'est blanc. C'est gris. Point ! Et c'est d'une finesse...! Les noirs sont profonds, purs, lumineux, palpables. Les blancs sont froids, crayeux, malades, en colère. Le gris n'est qu'ombre, pour séparer les deux frères ennemis qui se taillent la part du lion. J'ai dévoré ces quelques 174 pages d'une traite. J'attaque bientôt Demi Sang. J'ai hâte !
