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Incontournables
par Thomas Mourier - le 24/04/2019
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par Thomas Mourier - le 24/04/2019

Le Retour à la terre T6 : les métamorphoses de Manu Larcenet & Jean-Yves Ferri

Presque 10 ans d’attente depuis le T5, les auteurs ayant travaillés sur des œuvres ambitieuses entre temps, Blast puis l’adaptation du Rapport de Brodeck de Philippe Claudel pour Larcenet & Astérix (Lire le coup de cœur) pour Ferri. Les deux compères reviennent sur cette série d’humour bucolique et référencée, chargés de ces nouveaux faits d’armes…. Lire la Suite →

Presque 10 ans d’attente depuis le T5, les auteurs ayant travaillés sur des œuvres ambitieuses entre temps, Blast puis l’adaptation du Rapport de Brodeck de Philippe Claudel pour Larcenet & Astérix (Lire le coup de cœur) pour Ferri. Les deux compères reviennent sur cette série d’humour bucolique et référencée, chargés de ces nouveaux faits d’armes. 

Pour ceux qui auraient manqué le début : l’auteur d’Aimé Lacapelle, Jean-Yves Ferri a créé une série autobiographique fantasmée sur le quotidien de Manu Larcenet (devenu Larssinet) qui se place en miroir humoristique du Combat ordinaire. Il s’empare de ce moment particulier de la vie de son ami et le transpose dans une série de strips connectés et chronologiques autour de son déménagement à la campagne. Après avoir rencontré sa compagne et sa vie de couple, de son travail de dessinateur exilé au milieu des bois, de la vision de la campagne pour ce néo-rural, ou encore sa paternité et la vie de père au foyer…

Là où le Combat ordinaire présentait la face noire et inquiète de cette histoire, ce récit à quatre mains en offre les bons moments. Les auteurs s’amusent à parler de leurs métiers, piques sur les festivals de BD, les prix ou la notoriété, le héros commence même à évoquer une série Le Retour à la terre avec une caricature des auteurs qui se réjouissent de cette mise en abyme.

Le dessin minimaliste et ample de Larcenet se fait plus précis pour cette série, il donne une touche plus léchée et légère à son trait habituel. Pour ce 6ème volume, Larcenet dessine exclusivement à la tablette graphique après son « adieu au papier » (nom de sa dernière exposition d’originaux à Paris puisqu’il ne dessine plus que sur tablette depuis) : on remarquera que Larssinet dans les planches de ce dernier volume dessine encore au pinceau… La mise en page reproduit le découpage original et efficace de JY. Ferri en demi-planches qui lui permettent de raconter son histoire en la ponctuant de respirations, de poésie, de traits d’humour et de running-gags.

Ce nouvel opus est vraiment un album de retrouvailles, plusieurs gags tournent autour de cette idée et une grande partie du livre renoue avec les trouvailles qui ont fait le succès des tomes précédents. Clins d’œil nombreux, jeux de références et de connivence avec les lecteurs, on a plus un best of revisité qu’une vraie nouveauté. Comme un prélude à un nouvel album plus qu’un nouvel album. C’est réussi, mais on reste sur notre faim, on aurait aimé une petite prise de risque de la part des auteurs pour nous emmener hors des sentiers battus pour ces retrouvailles. Mais ce sera peut-être pour le prochain volume…

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Images extraites de l’album © Manu Larcenet /Jean-Yves Ferri/ Dargaud

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