Retour à l'album
-
Avis des lecteurs de l'album:
4.5(2 avis)

Tome 2. Je nourris toujours une petite appréhension à ces deux mots. Surtout lorsque le premier a été un véritable coup de cœur. Le scénario sera-t-il à la hauteur du tome précédent ? Retrouverais-je la même émotion ? En ce qui concerne le Garçon Sorcière, la réponse est sans appel : OUI ! Je pense que cela tient en grande partie à l’engagement de l’auteur, qui continue à s’attaquer à de véritables questionnements, qui nous touchent tous personnellement, petits ou grands. Les parallèles entre nos défis quotidiens et les aventures d’Aster sont en effet là : ne vous est-il jamais arrivé par exemple, après une rude bataille pour obtenir un avantage au travail, ou dans vos études, de vous dire « Ça y est, j’y suis, je vais pouvoir souffler, je l’ai bien mérité. » pour finalement vous rendre compte que la bataille est en fait bien loin d’être finie ? Et bien, il en est de même pour Aster. Le voici enfin dans la classe des aspirantes sorcières, mais sa présence semble déranger. Il bouscule l’ordre établi depuis des générations, alors pour prouver sa légitimité, il va maintenant falloir qu’il se montre non seulement à la hauteur, mais qu’il devienne meilleur que toutes ses camarades. Rien que ça. Un combat qui je pense raisonnera un peu en chacun de nous. Mais ce n’est pas la seule source de réflexion que nous propose l’auteur, puisqu’elle prend également le contre-pied de son premier volume en nous proposant d’autres questionnement en lien avec les traditions : comment annoncer que l’on souhaite renoncer à un privilège familial pour se « noyer dans la masse des communs » ? Comment faire pour assumer un héritage dont on ignore tout, quand la méconnaissance de nos anciens nous prive d’une source de savoir sur nous-même ? Conclusion : Je vous l’avais déjà dit lors de la critique du premier opus ainsi que dans le dernier article de Psycomics, le garçon sorcière est véritablement un récit initiatique traitant en profondeur du poids des traditions familiales et de l’affranchissement. Et il n’y a finalement pas d’âge pour aborder cette question épineuse. Peut-être même l’occasion rêvée d’aborder la question en famille, avec ses enfants ?

👍