▪️Première impression: Sachons nous détacher du chauvinisme réflexe et osons dire que cet opus est passé à côté. ▪️Précisément : Si les dessins, tout en rondeurs, apportent un peu de gaieté et collent au folklore régional des bretons aux chapeaux ronds (comme dans la chanson), le scénario apparaît sans queue ni tête et l’on ne retrouve pas ce que le roman culte de la génération de nos grands-parents avait soulevé comme enthousiasme. ▪️Un roman qui était souvent un des seuls possédés dans les fermes de nos grands-parents, plutôt éloignés de la littérature il est vrai, mais dont le thème, en guise de radiographie de leurs conditions de vie, avait su leur parler et flatter leur ego. Per Jakez Hélias ⚰️ reste une des grandes figures d’un passé aujourd’hui révolu à avoir su retranscrire dans ses livres la vie rude comme la fierté de nos anciens. ▪️Il faut reconnaître que la mise en Bd de ce roman n’était pas chose aisée. ☝🏻Si succès de librairie il y a eu, alors qu’une version en langue bretonne est sortie depuis, ce n’est pas tant pour le contenu que la seule idée de son adaptation en Bd. Elle a juste ravivé la nostalgie chez les bretons, toujours prompts à consommer breton ! Comme il était de bon ton jadis d’avoir le cheval d’orgueil dans sa bibliothèque (c’était même parfois un des seuls livres de la maison et dans les fermes), il y a fort à parier que sa version Bd prendra désormais la poussière sur les étagères... Ma libraire acquiesce au propos mais cela n’a pas empêché la boutique de proposer elle aussi la sacro-sainte séance de dédicace.
