Initialement paru en Italie en 2011, « La profezia dell’armadillo » est le premier album de Zerocalcare. Si la toute première version n’est alors qu’un album auto édité à 500 exemplaires, l’album sera ensuite édité en 2014 par Bao Publishing, puis réédité en 2017, toujours en Italie. L’édition française actuelle, paru en septembre 2020, est donc la troisième version et comprend notamment un avant-propos d’une douzaine de planche dans lesquelles le Zerocalcare de 2017 rend visite au Zerocalcare de 2008. Cet avant propos est d’autant plus intéressant car il revient sur la raison profonde qui l’a poussé à écrire ce premier album : la perte de Camille, sa meilleure amie du lycée. Les premiers albums sont souvent importants dans la carrière d’un auteur, et celui là l’est d’autant plus car « la prophétie du tatou » contient déjà la plupart des thématiques et du style propre de Zerocalcare ; à l’exception de son célèbre « Kobane Calling » qui est plus « grave » que ses autres albums, « la prophétie du tatou » est découpé en plusieurs histoires plus ou moins courtes, en partie inspirées de sa vie romaine, avec une bonne dose d’autodérision et de toute sorte d’animaux métaphoriques dont son tatou que l’on retrouvera dans ses futurs albums. Bref, si vous ne connaissez pas le travail de Zerocalcare, cet album peut être une très bonne porte d’entrée dans son univers, et si vous le connaissez déjà, vous serez ravis d’en découvrir les origines.
