La Main droite, sous les influences croisées de la Bande Dessinée Abstraite, de Jim Shaw et de l’Oubapo, propose un récit quasiment dénué de dessins, tout en conservant la grammaire propre à la bande dessinée. Ainsi, cette histoire, que l’on pourrait résumer succinctement comme étant la rencontre inattendue de deux marginales, nous est racontée à l’aide de textes ( tantôt narratifs tantôt sous forme de dialogues ) soigneusement lettrés pour répondre ou faire écho à la situation à laquelle ils correspondent, et placés dans des cases qui se suivent… comme dans une bande dessinée « classique »… Des dessins viennent parfois ponctuer ou alimenter « l’action » et produisent, de par leur rareté, un effet d’autant plus fort. Néanmoins, La Main droite n’est pas uniquement un exercice de style, mais également une oeuvre touchante sur la solitude et l’amitié naissante.