Les dessins sont atypiques. Certaines cases ne sont pas spécialement belles, du moins pas pour mes critères. D'autres (la majorité) sont sublimes. L'histoire est touchante, émouvante et rend nostalgique de la vie et des êtres aimés, qu'ils soient encore là ou qu'ils nous aient déjà laissés.
La flamme, de Jorge González. Une merveille !!! De l'émotion dans la narration, de l'émotion dans le dessin... D'une page à l'autre, des vagues d'émotions visuelles, des dessins, souvent des tableaux, des paroles rares mais justes. Un récit sensible et profond sur la transmission des talents, des passions, de l'héritage familial parfois lourd à porter, dont, parfois, on ne veut plus. Un récit sur la relation père-fils avec ses forces, ses failles, ses manques... Sur près de 300 pages, de 1903 à nos jours, d'Argentine en Europe, de son grand-père à son fils, d'une passion à l'autre, d'une vie à l'autre, Jorge González nous tisse ce lien qui unit les générations . C'est sublime, sensible et fort comme cette palette graphique qui, plus que le texte, est une narration savamment construite tout en sensibilité et puissance évocatrice, qui impose au lecteur éblouissements et silences contemplatifs. En gros, j'ai kiffé mais vraiment kiffé.
