Après sa première BD « L'aimant », Lucas Harari nous plonge dans un thriller à la sauce hitchcockienne. Léo se retrouve à garder la maison d'un cousin qu'il a croisé par hasard. Sur son lieu de villégiature en bord de mer il rencontre la jeune Rose et se retrouve pris dans une étrange histoire. « La dernière rose de l'été » contient énormément de clins d'œil a des univers connus (Hitchcock, David Lynch, Jack London), la construction et l'agencement des vignettes est finement faite. La fluidité de l'histoire fait qu'on se laisse emporter du début à la fin. Mais il y a un hic, malgré sa construction efficace, cette bd a glissé sur moi et ne m'a pas touché, comme une impression de déjà vu, de déjà lu. Et puis je l’avoue, l'énormité de l'objet avec ces grosses vignettes et ces couleurs expressifs (j'ai failli dire criarde) ont fortement perturbés ma sensation de lecture. En résumé une construction bien travaillée (peut-être trop) mais qui manque d'originalité.
