Si vous avez aimé ma chroniques ajoutez moi sur instagram pour en avoir plus : lord_comics88 C'est avec hâte que je me suis jeté sur ce nouveau tome, car le précédent constituait à la fois une aventure exceptionnelle de Sherlock Holmes plus vraie que nature et un nouveau chapitre dans le développement de l'Injection. Warren Ellis ne perd pas de temps en établissant le meurtre et donc l'enquête à mener dans les 3 premières pages, avec une explication géologique bien trouvée. Dès la page suivante, le lecteur comprend que ce tome est consacré à une enquête menée cette fois-ci par Brigid, l'experte en informatique du groupe composant l'U.C.C.C. Comme à son habitude, Warren Ellis ne ménage pas la peine de son artiste. Il a inclus de nombreuses séquences de dialogues, sur la lande, au téléphone, côte à côte dans une voiture, dans le bureau d'un professeur d'université. Pourtant s'il n'y prête pas attention, le lecteur ne ressent pas d'impression de dialogues envahissants ou pesants. Ellis a conçu une enquête mouvementée, que Brigid résout avec ses propres méthodes, totalement différentes de celles de Vivek dans le tome précédent. On se laisse également prendre par l'avancée de l'intrigue globale, à la fois relative au stade de développement ou d'apprentissage de l'Injection, à la fois à la possibilité de l'existence d'un autre monde dont la nature n'est peut-être pas aussi tranchée que le laissait le supposer le tome précédent. Ce troisième tome a l'inconvénient d'arriver après le second, c'est-à-dire d'inciter le lecteur à établir une comparaison entre l'enquête de Vivek et celle de Brigid. À l'évidence si on a déjà lu et apprécié des histoires de Sherlock Holmes, on est resté sur une impression extraordinaire suite au tome 2. Mais on doit aussi reconnaître qu'Ellis réussit tout aussi bien son exercice de rendre plausible une enquête mêlant cyberpunk d'anticipation et magie, avec une pincée de folklore. Sa réussite tient beaucoup à l'excellence de la partie graphique, entièrement au service du scénario, mais aussi d'un haut niveau de compétence, au point de pouvoir concilier les exigences de chaque scène avec une réelle personnalité graphique, sans jamais tomber dans des pages démonstratives.
