Car oui, Noeve grafx arrive sur le marché du manga avec beaucoup d’ambition. Annonçant de nombreuses séries, parfois très longues, l’éditeur venu travaillant dans le domaine de l’art et du luxe voit grand. Cela saute aux yeux dès leurs jaquettes. Celle-ci ne fait pas exception et en impose par son esthétique raffinée au papier nacré texturé relevé d’un vernis relief.
Derrière celle-ci se cache un étudiant étonnant et haut en couleur. Sorte de Sherlock Holmes avec la coupe des Jackson Five, Totonô préfère parler que chanter et il est difficile de l’arrêter ! Il n’a beau être ni policier, ni spécialiste des affaires tordues en tout genre, son esprit perspicace, sa répartie, son sens de l’observation et de la déduction laisserait coi plus d’un enquêteur. D’un naturel nonchalant, c’est ce personnage qui tient en vérité toute la série, prenant tellement de place qu’il cacherait presque tout le reste.
Jouant sur un aspect théâtral faisant place aux joutes verbales et délaissant l’action, ce premier volume offre une bonne entrée en matière, si tant est qu’on accroche au héros et qu’on ne soit pas effrayé par les narrations loquaces qui aiment mener le lecteur par le bout du nez. Mais soyez-en sûr, ce manga approuvé par Gōshō Aoyama (Detective Conan) saura vous sortir de votre zone de confort !
Don’t call it mystery de Yumi Tamura, Noeve grafx
Sortie mai 2021
Illustration principale : MYSTERY TO IUNAKARE © 2018 YUMI TAMURA / SHOGAKUKAN. © Noeve Grafx
Traduction : Yukari Maeda & Patrick Honnoré