Quand j’ai pris le temps de lire cette bande dessinée que j’ai reçue en service presse de la part de Delcourt quelques jours plus tôt et qui, à cause des premières planches, me faisait un peu penser au film d’animation « Un monstre à Paris » où un monstre se prend d’amour pour une belle artiste, mais, à la lecture des premières pages, j’ai vite changé d’avis. En effet, cette première oeuvre en solo de Paul Salomone (L’homme qui n’aimait pas les armes à feu) nous porte dans un univers bougeant autour des arts de scène (le cabaret) et de la peinture, car notre voyeur ou pervers s’évertue à peindre de jeunes danseuses afin de s’approprier leur beauté et leur jeunesse (un peu comme Dorian Gray le faisait pour rester jeune et éternel). Mais l’auteur va bien au-delà de ce cliché de l’homme possessif. Il va plus loin, car en fait ce hibou n’est pas ce qu’il semble être (et là je suis emmerdé pour arriver à vous expliquer le reste sans vous raconter les fils du scénario), mais ne veut nullement faire de mal à ces jeunes femmes, mais leur rendre hommage. Un hommage vibrant et vivant en les immortalisant sur ses tableaux. « Des plumes & Elle » est au final une ode poétique, vibrante et touchante à la féminité et un encouragement à l’acceptation de son corps et de soi-même que l’on soit femme ou homme. Les dessins et le scénario de Salomone donnent un rythme à la lecture qui fait très vite passer le temps au point de ne pas voir passer la lecture. Je recommande vraiment la lecture cette bande dessinée qui est sans doute un de mes coups de coeur de l’année 2018.
