J’ai beau surveiller très attentivement les sorties comics, il arrive que des surprises émergent sans se faire remarquer. Deadwood Dick est l’une de ces surprises découvertes sur la table des nouveautés de mon libraire préféré. J’adore les western et quand j’ai lu le résumé de ce titre je n’ai pas pu le reposer. On y suit les aventures de Deadwood Dick qui, bien que libre doit fuir son village poursuivi par des hommes extrêmement désireux de lui faire la peau. Ce pauvre homme, fils d’esclave risque de mourir pour avoir seulement fantasmé sur une femme blanche, une situation assez courante à l’époque. Parfois un simple regard sur un objet pouvait les condamner à mort. La guerre de Sécession a mis fin à l’esclavage mais pas à la haine des blanc, malheureusement. Pendant une bonne partie du récit, le personnage parle au lecteur dans des encarts narratifs avec un ton irrévérencieux qui colle parfaitement à l’ambiance western ce qui ajoute à l’immersion. Le scénario n’est pas des plus révolutionnaires, loin de là mais l’intérêt ici est bien la fuite de Deadwood Dick ainsi que sa relation avec son compagnon de voyage. Par ailleurs, les dialogues sont très bien écrits et particulièrement savoureux. Ce premier tome contient un récit complet, ce qui sera aussi le cas des deux prochains tomes que les éditions Paquet vont nous proposer et vu la qualité de celui ci, j’ai hâte de voir les suivants. À l’image d’Indeh, les planches sont entièrement en noir et blanc, ce qui n’est pas pour me déplaire surtout que le rendu est très contrasté. Conclusion : Si vous aimez le Western, vous devriez vous pencher sur le cas de la série Deadwood Dick. Thomas.
