Cinéma de quartier. Cétait au temps. Au temps où "aller au cinéma" était la récompense suprême. Chaque semaine on se retrouvait à la queue leu-leu à attendre que la dame du guichet ouvre sa caisse. Si vous souhaitiez une place au plus près de lécran vous deviez être lun des premiers de la file. Le générique des actualités déclenchait un mouvement de satisfaction, le spectacle commençait. Louvreuse recherchait une place pour un dernier retardataire, zébrant lobscurité de son boîtier Wonder. "Y en a une, là ! " . Les invectives, "Chapeau" , fusaient de la salle et couvraient la voix tonitruante du commentateur vantant les mérites de la dernière star de la Croisette. Quelques fois le film cassait, linquiétude envahissait la salle, il pouvait se faire que la projection soit reportée pour problème technique. Les changements de bobines permettaient aux spectateurs démettre leurs commentaires. Entracte. Esquimaux, chocolat glacé vous passaient sous le nez pour être récup