Lire Carbone et Silicium, c’est voyager. Voyager dans le futur, à travers le monde. C’est un voyage spirituel dans les méandres d’une civilisation qui, voulant améliorer le monde, à accéléré son déclin. Une vision du futur tant crasseuse que poétique.
Deux IA de dernières générations, sensibles et intelligentes, décryptent et visitent un monde au bord du gouffre. Cette histoire parle d'humains qui se déconnectent de plus en plus de la réalité et d'un monde qui se détruit à petit feu au travers des regards très humains de deux robots.
" Carbone & Silicium" : Cette bande dessinée monumentale et ambitieuse nous pousse à réfléchir sur l'avenir de notre humanité et celui des intelligences artificielles. Dans un monde désenchanté et en déclin, l'histoire d'amour entre deux robots pourrait être le point de départ d'un espoir : celui de transcender notre ego au profit d'une intelligence collective. Le graphisme inventif de l'œuvre est à la fois impressionnant et admirable. C'est tout simplement brillant
Un grand merci à l’auteur et à l’éditeur pour ce très bel objet à posséder dans sa collection ! Beaucoup de plaisir à lire ces dialogues qui suffisent à nous interroger sur nos modes de vie tout simplement, sur l’Humanité, la société, le futur, etc. C’est simple, direct, et pourtant si profond à la fois. Des planches magnifiques qui nous font voyager, rêver et réfléchir aux différents thèmes abordés. J’ai adoré. Le style graphique est vraiment loin des dessins parfaits, assistés et aseptisés que l’on voit beaucoup aujourd’hui, et ça fait du bien justement de découvrir cet univers visuel décalé, à l’image des imperfections de l’Homme face à la machine… C’est un grand bravo pour moi ! Merci.
Un très gros pavé avec lequel j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire, les dessins ne m'ont pas aidé au début. Puis au fil des pages on s'habitue à tout ça et on prend plaisir à suivre ces IA. Je pense qu'une seconde relecture s'impose de mon côté pour profiter à fond de cette œuvre.
J’avoue, au premier abord, l’album est impressionnant… lourd, épais, au dessin énigmatique et très particulier. Je me suis demandé si je rentrerai vraiment « dedans ». En fait, au bout de quelques pages, j’étais happée par les personnages et intriguée par le fil de cette histoire robotique éminemment humaine et poétique. Une merveille à mettre entre toutes les mains !!!!
Masterpiece en ce qui me.concerne. L'ia + humaine que l'humain. La conscience apporte l'humanité. La temporalité et le parcours de ces deux âmes est bouleversant. Le dessin magnifique, peu de détail mais qui sert le récit et le rythme de l'histoire. Touché au plus profond.
très bonne BD. l’histoire est passionnante mais la fin n’est malheureusement pas à la hauteur (comme c’est souvent le cas dans ce type d’histoire difficile à conclure) j’ai mis un peu de temps à me faire au dessin (visage et jambes) mais on s’y habitue et ça n’est pas gênant
Devient assez vite systématique dans la narration malgré d’indéniables qualités graphiques.
C'est une BD forte en émotions mais pour ma part je n'ai pas aimé le côté moralisateur et philosophique. C'est une simple question de goût car la BD est de qualité.
Ça fait partie de ces lectures que l'on n'oublie pas. Forcément les discours alarmistes sur l'avenir de la condition humaine interpellent. Les décors , -magnifiquement dessinés - décrivent un monde dans un futur proche. On espère juste qu'il s'agit de science fiction et pas d' anticipation, tellement le développement de cette société semble réaliste au vue des évènements actuels. J'ai apprécié l'histoire, le message néo- écolo- développement durable passe sans être trop prégnant dans l'histoire. L'ambiance est les couleurs sont magnifiques, et au risque de me répéter les décors subjuguants. Là j'en viens au seul point que je troupe négatif. Comment peut-on être aussi talentueux et dessiner des visages aussi laids, pour, l'essentiel ou inexpressifs? Cette singularité m'a fait ouvrir le livre plusieurs fois et le reposer sans l'acheter à chaque fois. Il a fallu que je l'emprunte finalement à une bibliothèque, passer outre les détails des visages, pour comprendre les autres raisons qui ont fait son succès. La fin m'a un peu déçue aussi. Dommage après 260 pages qui se dévorent d'une traite. A la décharge de l'auteur .... comment finir ce type d'histoire ? Même si les personnages ont des visages moches et des physiques pas vraiment avenants, et bien ils vont nous manquer. Trop fort M. Bablet!
Magnifique album ! Son trait si particulier, cette histoire bouleversante... Un chef-d'oeuvre ! Une histoire sur les sentiments et la conscience, l'IA et ce qui fait d'une personne qu'elle soit humaine ou non
Maîtrisé de bout ne bout, les dessins sont superbes, le scénario bien ficelé.
Très bon livre, un peu long sur la fin mais une vraie réflexion actuelle.
Une réflexion techno-philosophique bien écrite, à laquelle manque cependant un peu de surprise, d’action et de rebondissements pour en faire une référence.
2 visions du monde perçus par les 2 protagonistes à travers les âges, lucides, réaliste, poétique. Fan de la colorimétrie.
Il y aurait la possibilité de mette 3.5 je l’aurais fait . Ça se lit , il y a un style, un point de vu et un scénario mais par contre j’adhère pas trop à la philosophie politique derrière..
J'ai adoré... C'est beau, poétique improbable et cette histoire d'amour digitale m'a embarqué par cette douceur dans ce monde qui part en c...... Bravo, c'est frais, intelligent et rafraîchissant.
J’ai adoré, sauf pour le dessin des personnages que je trouve “moche”, c’est dommage. Je n’ai pas non plus aimé la postface d’Alain Damasio, qui part dans un délire poético-politico-technique qui n’a aucun sens. A part ça j’adore 🙂 Ballade dans un futur proche, puis de plus en plus lointain, avec 2 cyborgs qui, sachant qu’ils ont une date d’expiration de 15 ans (Coucou “Blade Runner” !) et contraints par les limites de leur corps anthropomorphe, développent des sentiments de plus en plus humains et décident de fuir et vivre longtemps. On les suit dans leurs pérégrinations, ponctuées de désastres écologiques, techniques, politiques… pour finir dans un futur où les cyborgs semblent plus humains et sensibles que nous.
Les pages s'enchaînent à une vitesses. Les décors sont toujours autant spectaculaires que les corps sont mal fini dans les dessins de Bablet. Dommage. A l'instar de Shangri-la une critique (a juste raison, j'en ai bien peur) de l'humanité. Mais qui manque de profondeur au final.
Belle longue histoire qui nous fait nous questionner sur de vrais sujets et sur le devenir de l'humain, de ce que peut être notre futur. Il laisse un drôle de sentiment à la fin de la lecture, entre emoi, culpabilité, malaise et espoir. J'ai été parfois déconcertée par le visuel, mais je pense que c'était le but recherché - même si j'ai quand même eu quelques difficultés à voir clairement l'idée de certaines planches. Je le relirai volontier !
De beaux dessins si on adhère au style graphique. Mais beaucoup de longueur dans l'histoire, qui au final n'est pas si dense et profonde que ça. Un album d'une durée classique aurait suffit à mon sens.
Carbone & Silicium est à la fois une somptueuse histoire d'amour, qui transcende le temps et l'espace, et une dystopie puissante qui aborde énormément de thèmes contemporains : rapport au corps, surconsommation, épuisement des ressources naturelles... Le tout avec beaucoup de finesse, sans prétention ni moralisation, et un graphisme époustouflant. Un gros coup de cœur !
Une belle claque visuel et une réflexion sur l'humain et notre mode de vie. Comme Shangri-la, l'histoire est vraiment cool mais la la fin un peu frustrante... Je suis fan des Doogy Baggs et du Label 619 je n'ai pas été dessus, à posséder dans sa collection. 4 étoiles parce que la fin...
Je ne connaissais pas cet auteur... J'aime la SF, les technologies... Mais là...? Que dire? Vraiment deçus... Par le dessin? Un peu... Par le scenario? Beaucoup! Métaphysique? Bof.. Ambiance? Excellent ! facile à lire, mais bof...
Très mitigé dire l'œuvre au global. On sent le travail monstre et l'ambition du dessin et de l'histoire qu'il porte. Néanmoins pas convaincu au final. Mitigé.
Encore une bande dessinée magistrale. L'histoire est dure et faut se poser plein de questions sur nous-mêmes et notre avenir. Le dessin est magnifique. Je recommande
L absence de scénario solide est pour moi un frein absolu... c'est sûrement intelligent mais je passe à côté et je m'efforce d'aller au bout... bref, je ne suis pas le public cible.
Le genre de B.D. qui plante une graine dans l'esprit du lecteur et qui germe au fil des cases mais qui n'éclot que quelques jours après l'avoir fini, le temps de digérer et d'assumer avoir pris une claque aussi bien visuelle que philosophique. Merci Mathieu Bablet
J'ai dévoré cet album sans pouvoir m'arrêter, tant il tient en haleine jusqu'au bout. L'auteur nous invite à une réflexion sur ce qui fait l'homme et le monde qui l'entoure. D'Asimov à K.Dick, les références sont assumées et magnifiée. On parle d'amour, de mort, de famille et de solitude, dans une histoire qui se déroule sur plusieurs siècles, le tout dans un style tantôt onirique et tantôt cru et mécanique. Une belle fable à lire et à relire.
Une prise de conscience sur le futur de l'espèce humaine et notre éphémère passage sur Terre à l'échelle du monde
Une demi-déception à mettre en perspective avec le battage médiatique. Le thème est fort intéressant, certes, mais son traitement traîne en longueur et les chapitres s’enchaînent sans rien apporter ; Ils sont d’une répétition parfois affligeante. Arrivé à la moitié du l’album j’ai dû me forcer pour aller au bout et, hélas, il n’y a pas eu de surprise finale ni de déclic. Le dessin ? À l’image de la Bd, en demi-teinte. Il y a une cohérence graphique tout au long du récit mais le lecteur que je suis n’a pas saisi les partis pris. Quelques phrases bien senties ne peuvent faire oublier l’impression générale d’une Bd ambitieuse qui n’atteint pas son but.
Une histoire forte qui traverse les époques et les continents.
Des dessins particuliers qui changent des habitudes. Des décors et une atmosphère transportante. L’histoire d’une relation qui m’a beaucoup ému. C’est sûr que les corps des personnages sont représenté de manière particulière loin des corps parfait dont on a l’habitude. Le rythme de l’histoire et les enchaînements m’ont parfois donné l’impression d’être devant un film.
Sans doute une des meilleures bd qu'il m'ait été donné de lire ! Une merveille a tout point de vue ! Merci Mathieu Bablet et Ankama.
🎞️Synopsis : Carbone et Silicium sont deux super intelligences artificielles, reliées au réseau mondial pour emmagasiner toute la connaissance humaine. Créées par la société Tomorrow Foundation, elles finiront pas prendre leur liberté, se séparant et se retrouvant de loin en loin ponctuellement et croisant le chemin d'une humanité se débattant dans ses bouleversements culturels, politiques et climatiques. 🤔Ce que j'en ai pensé : 🔎N'ayant pas vraiment savouré Shangri-La que je trouvais trop lourde dans ses messages politiques/moraux martelés de façon explicite au lecteur, C&S a un peu trainé à mon chevet avant que je ne me décide à l'ouvrir. La faute également à un dessin qui m'avait un peu perdu dans Shangri-La, où je finissais par confondre des personnages aux traits trop proches. Bref je n'étais pas séduit d'avance. Et bien Carbone et Silicium m'a complètement conquis. Parce qu'au delà d'une thématique finalement assez vue et revue (mais superbement traitée) de limite entre machine et vivant, de transhumanisme, c'est aussi une histoire d'amitié entre ces deux entités, une discussion sur la distinction entre connaissance et perception, sur les éléments qui font que deux individus s'éloignent et se retrouvent au cours du temps, sur le voyageur qui ne voyage pas tant pour voir le monde que pour se trouver lui même, et j'en passe... La narration est vraiment bien trouvée, chaque chapitre est une élipse temporelle, une nouvelle rencontre entre Carbone et Silicium, au cours de laquelle leurs corps évoluent, leur quêtes et leurs combats se poursuivent et l'humanité avance...ou pas. 🎨Enfin le trait très reconnaissable de Mathieu Bablet m'a ici aussi beaucoup plus séduit que dans Shangri-La, tant au niveau des personnages que des décors. Certains panoramas sont vraiment magnifiques. 🤩Un vrai plaisir !
Un chef d’œuvre tout simplement. Une fresque de science-fiction magnifiquement dessiné et avec un scénario incroyable par sa maîtrise et son intensité. Une BD qui dépasse son statut et qui nous émeu aux larmes lors de sa conclusion, parfaite elle aussi.
Qui n’a jamais rêvé de voir le futur, de contempler les conséquences écologiques, numériques et humaines que nos actions terrestres engendrent, de vivre une éternité et d’expérimenter les sociétés du futur? Carbon & Silicum c’est tout ça à la fois avec un soupçon philosophique sur les questions intemporelles du qui nous sommes et du sens de notre vie sur la Terre. Un trait architectural avec une conception humaine très étrange et fluide, mais à laquelle on s’habitue très vite. Une oeuvre incontournable.
Après quelques premières pages, l'œil s'habitue au trait particulier des personnages et des visages... Le rythme des cases, les points de fuite, les espaces dépeints, la couleur si particulière, prennent le dessus pour venir soutenir un scénario d'anticipation auquel je ne m'attendais pas en commençant cette lecture. Un sujet qui d'une certaine manière, me fait froid dans le dos, m'interpelle et trouve écho dans ma petite tête... Voilà un ouvrage de près de 260 pages qui pousse à la réflexion en cette période de distanciation sociale et de "dématérialisation" des rapports humains, sans prétention et sans jugement. Impressionnant et émouvant.
J'ai trouvé les graphismes spéciaux : les environnements sont superbes, d'une couleur remarquable. Les corps et les visages sont.. originaux, assez difformes. Sans doute dans l'utilité de l'histoire. Le scénario est captivant, envoûtant et amène la réflexion sur "je", "nous" et notre avenir. Une très belle réussite ! 4* pour les graphismes (j'ai eu du mal avec les visages) 5* pour l'histoire et le thème.
Sujet d’actualité autour de l’IA, de l’éthique associée et les sentiments des machines. Donne à réfléchir sur notre perception de l’avenir.
Une histoire absolument géniale, des histoires dans l'histoire. Un roman (pavé) graphique qui nous tient en haleine de bout en bout. Une œuvre qui explore énormément de sujets d'actualité dans des univers complets et complexes à travers le temps. A lire et à relire étant donné les différents degrés de lecture de l'œuvre. Seul bémol, le dessin des humains un peu spécifique qui empêche de s'attacher aux humains alors qu'on éprouve un vrai sentiment d'empathie pour carbone et silicium Complément : plusieurs années après achat toujours aussi génial à relire d'autant que le sujet est de plus en plus actuel
Un album magnifique, autant dans son dessin que dans son scénario. Un album qui fait réfléchir et qui devrait être placé entre toutes les mains en ce moment.
Nouvelle critique de la société très bien menée et recherché. Une profonde réflexion sur le rapport de l'homme à la machine qui me laisse un léger goût amer. Visionnaire ou apocalyptique ...l'avenir nous le dira !
De la SF au niveau de Blade runner. Un.propos intelligent, une vision belle et tragiquede l'humanité. Il manque une étoile à cause de quelques détails du dessin sur lesquels je n'ai pas pu passer pendant la lecture ( certains visages, certains corps, les pieds...) qui n'empêchent pas, une lecture globale assez plaisante. Il y a aussi des pages magnifiques...
Comment ne pas donner le Goncourt à ce récit Cette immense bd est servie par le travail tout en nuances de l'auteur Remarquable !!
Encore une fois, on se retrouve devant un récit d'une qualité assez époustouflante soutenus pas un dessin grandiose. L'histoire est belle, tout en simplicité, ça nous parle d'un futur, mais ca nous parle surtout de l'humanité et de son évolution dans la complexité des technologies â venir
Le titre le plus abouti de Bablet, la meilleure référence de SF francophone bd. Top.
Tu m’énerves Mathieu (on se tutoie)? Encore une oeuvre qui fait mal mais qui fait du bien. Comme avec Shangri-la, pour les plus courageux d’entre nous, la lecture de « Carbone et Silicium » m’a plongé dans un effet miroir. Un prisme certes différent mais qui est tellement contemporain dans ce qu’il fait raisonner en soi. Hasard de lecture? La période Covid produit un grand nombre d’écrits qui souligne la mise en tension de l’humain et du citoyen, de l’animal et du collectif. S’il y a une chose que je retiens c’est que ce qui nous permet d’être, c’est notre capacité, notre volonté d’accepter cette angoissante vie de paradoxe. Supporter pour exister et, dans ces moments parfait où nous parvenons a faire coexister nos deux conditions, évoluer, aimer. Je ne souhaiterais pas être dans ta tête Mathieu... la mienne n’est assez habitée^^ Bravo et merci
Bon livre, je n'ai eu besoin de l'ouvrir et de le fermer qu'une seule fois, car je l'ai lu d'une traite. Encore une fois, Bablet traite de sujets profonds avec un scénario très travaillé, et des explications vraiment très claires. Le principal bémol pour moi dans ses livres sont la qualité des dessins, notamment des personnages.
Thématique plus que revisiter mais prenant quand même. Dessins somptueux. Une des œuvres coup de cœur pour moi.
Encore un pavé qui tourne un peu à vide. Il y a bien une idée de quelque chose, mais c'est assez plat, ça manque d'originalité. Le scénario est pauvre et la fin franchement ratée. La postface de Damasio vaut mille fois la bd. Bref, j'ai ma dose des bd de 200 pages qui n'en mériteraient pas la moitié. Pourquoi ne pas s'associer à un scénariste ? Voilà la question que je me suis posée après u e 20aine de pages. Les dessins sont très beaux, mais là encore, on tourne vite en rond. Désolé d'être si négatif.
Dessin magnifique mais soporifique même si ça cherche à nous interroger sur notre société et nos relations.
Une histoire plaisante qui démarre de façon classique en revisitant le mythe de Frankenstein mais qui essaie de projeter celui-ci sur la durée. Cette projection envoûté le lecteur qui veut ensuite connaître la fin. Certains rebondissements seront classiques d'autres plus déroutants. Le dessin est magnifique surtout les décors et objets. Les visages sont expressifs même si dans un style plus décalé. Le seul bémol concerne le dessin des jambes et pieds des personnages : les jambes ressemblent plus à des haricots qu'à des jambes et la plupart du temps les pieds ne sont pas dessinés. Cela peut déranger plus d'un lecteur.
Comme ses camarades du Label 619, Mathieu Bablet est un auteur complexe, entier, qui ne facilite pas la tâche de ses lecteurs. Totalement conscient des impératifs économiques de l’édition BD comme de la nécessité d’être intelligible auprès de son lectorat (en témoignent les longues explications sur sa démarche comprises dans les bonus), il n’en assume pas moins ses choix graphiques, très personnels, intellectuels et la profondeur de son propos. Quatre ans après le carton Shangri-la qui l’a propulsé dans le club des jeunes auteurs de la nouvelle génération BD (avec les Vivès et autres Le Boucher), il revient avec les mêmes bases, la même qualité… et les mêmes défauts. Je parlerais donc tout de suite du problème graphique de cet album. Comme dit en préliminaire l’objet-livre est magnifique et personnellement je ne connais pas d’autre éditeur qu’Ankama pour proposer de tels annuaires pour seulement vingt-quatre euros, avec une qualité qui va jusqu’à la tranche toilée. Je vous renvoie aux critiques assez vives sur le prix du best-seller de l’an dernier, Les Indes fourbes vendu dix euros de plus pour cent pages de moins… Ensuite, très clairement Bablet est un grand coloriste. Shangri-la nous l’avait montré. Ici son travail est moins facile mais de très grande qualité, proposant des nuances superbes, que ce soit dans les pérégrinations géographiques de Silicium ou celles, numériques de Carbone. Pour ce qui est du trait, en artisan exigeant, l’auteur s’inscrit dans la veine des illustrateurs fous qui de Varanda à Ledroit créent à la main, sans aucune aide numérique, des panorama architecturaux déments de précision et de profondeur. L’influence Otomo est là évidemment et sur le plan des décors l’auteur français se hisse à la hauteur du maître japonais. Les précédents albums proposaient déjà de longs voyages dans des décors géométriques ou cyclopéens, peut-être jamais avec autant de réussite que sur Shangri-la où il avait su allier panorama de bases spatiales comme des voyages terrestres contemplatifs et superbes.[...] Lire la suite sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/09/16/carbone-silicium/
J'adore la SF, mais pour le coup et malgré une bonne idée j'ai trouvé l'histoire pas toujours bien mené et une fin qui me laisse sur ma faim. Beaucoup d'avis dithyrambique avec lesquels je ne suis pas vraiment raccord. Visuellement si j'aime bien certaines pages et décors, j'ai toujours beaucoup de mal avec les personnages à la Bablet... mal proportionnés, terrible manque d'expression, sans consistance à mon goût (malheureusement me cas sur l'ensemble de ses albums mais avis subjectif ).
Mathieu Bablet, auteur du célèbre « Shangri-La » et du beau « Adrastée », nous offre après quatre ans de travail « Carbone & Silicium ». Nous l'attendions avec beaucoup d’envie et d'espoir, quelle joie alors de l'avoir entre nos mains et de pouvoir déguster les 277 pages de cet album plein de promesses. Carbone et Silicium sont deux intelligences artificielles dans un monde d'hommes en ébullition où ils nous lancent à leurs premières minutes « Les humains sont le vrai problème de la planète... nous ne sommes pas là pour vous juger, vous faites bien comme vous voulez. »... Mais quoi de plus beau que ce monde dont Silicium veut à tout prix découvrir dans son intégralité... L’album au grand format et aux pages épaisses nous révèle toute la splendeur du dessin de Mathieu Bablet. C'est un régal pour les yeux, les couleurs, la finesse du trait, le soin du détail, l'ambiance, les paysages, l'architecture urbaine... L'histoire n'est pas en reste, nous sommes profondément plongés dans cet univers qui nous emporte parfois dans la douceur et souvent dans la rudesse de ce monde futuriste... Évidemment, « Carbone & Silicium » nous a réjoui et rejoint le top de nos lectures des nouveautés 2020, pour son histoire, mais aussi pour son graphisme remarquable et tellement personnel à l'auteur. BD APRÈS BD // https://www.instagram.com/bd_apres_bd
Une œuvre aussi philosophique que poétique qui parle du futur de notre monde en abordant des thèmes très actuel tels que les migrations de populations, le transhumanisme ou les fanatismes religieux. Le tout avec un trait magnifique mis en valeur par des dessins en page entière a chaque début de chapitre.
Comme dans Shangri-La, une critique sévère de l'humanité et des dérives des progrès technologiques, envisagés depuis la perspective de deux Intelligences Artificielles. J'ai personnellement pris une moins grosse baffe que dans Shangri-La justement, que j'ai trouvé exceptionnel. L'album est néanmoins intéressant et, pour ceux qui découvrent l'auteur, il ne faut pas s arrêter au dessin, dont je ne parviens pas à m accomoder
Une incroyable aventure humaine en 264 planches, qui nous laisse profondément transformés. Humanité, lien social, vérité, identité... merci à Mathieu Bablet d’avoir osé
Une étoile ??? Mais comment est-ce possible ? Très simple : J'ai vu cet album en librairie sans le prendre mais la couverture m'avait tapé dans l’œil. Mon libraire adoré ;) me dit, tu vas voir c'est génial mais sur l'instant, je ne l'ai pas pris car j'en avais déjà 6 autres dans les bras. Je vais sur le groupe Facebook, je lis des avis et je finis par le commander sans repasser par la librairie, donc sans le feuilleter. Alors soyons clair, le mec ne sait pas dessiner ! Désolé de dire ça comme ça mais je ne vois vraiment pas l'intérêt qu'il peut y avoir à représenter des personnages avec des gueules et des corps pareils !!???????? Les décors, ça passe encore, même si encore une fois, sur 250 pages, je pense qu'il y aurait eu moyen de faire de grandes planches plutôt qu'un archi-découpage sans fin. Enfin passons, à la limite, il en faut pour tous les goûts et ça n'est pas le pire. Mais quand on parle du scénario, sérieusement ? Crier au chef-d'oeuvre ? De mon point de vue, il ne passe rien dans cet album pourtant fort long. C'est d'une lenteur affligeante, d'un attendu sans faille et d'une répétition telle que j'en étais lassé dès le premier tiers. Alors tout ça pour ça ? NON ! Encenser ce genre de BD mystico-intellectuelle sous prétexte que c'est dans l'air du temps, la critique du consumérisme à outrance, la dégradation de l'environnement sans réaction des politiques, etc. On nous en rabâche les infos à longueur de temps ! Quel intérêt de faire une BD sur ce sujet, Ô combien pessimiste s'il en est !?? Pitié, je ne lis pas des BD pour me tirer une balle à la fin. J'irais lire Shangri-la pour me faire une idée plus aboutie sur l'auteur mais j'ai peur d'être déçu encore une fois. Nous verrons bien :))))
Très bon album, on suit l'histoire de Carbon et Silicium sur des centaines d'années, avec l'évolution de l'humanité en toile de fond. Le dessin m'a un peu perturbé au début, mais finalement passe très bien avec des planches formidables. A lire, une jolie découverte pour moi que cet auteur.
Un lente déambulation au travers le monde, le long du temps. Un sorte de voyage onirique et horrifique, porté par une mise en image unique. Prévoyez un moment car une fois entamé, il sera difficile de faire une pause dans ce voyage. Magnifique...
À chaque fois que je me plonge dans un Bablet, j'y vais corps et âme. Je m'investis presque physiquement dans l'œuvre. Dans sa postface, Damasio disait qu'il faudrait inventer un nouveau mot pour décrire Carbone et Silicium. Il a raison. Le ressenti est doux-amer et on est marqué un certain moment. On se sait plongé dans un rêve sans savoir si c'est un cauchemar. Au réveil, à la fin de la lecture, on se sent flotter dans un entre-deux mélancolique et fascinant. Pour faire court, c'est un truc de fou!
Superbe graphiquement dans son style à lui. Et l'histoire tient la route... Une histoire d'amour en fait... dans un futur très éloigné mais dont les problématiques et les questions posées sont d'actualité pour nous. Une des BD de fin d'année sans aucun doute.
Arf ! C'est bon, du bon de chez bon 😊. Je ne sais même pas quoi dire.... Ah si, j'ai versé une petite larme à la fin 😅
Quel album. Un condensé de SF, une reflexion societal et philosophique sur la nature humsine. Une oeuvre foisonnante et passionante