L'avis de: ComicsCultureProject.fr

Avec Blacking out, Delcourt présente un nouveau polar dans sa collection Contrebande. Financé via kickstarter, le titre arrive avec un format Franco-Belge qui s’explique par le fait que Chip Mosher (responsable de la ligne ComiXology originals) ait flashé sur ce format lors de son passage au FIBD. Conrad est un ex flic viré pour avoir picolé pendant le service. Parti un temps suite à sa mise à pied, le voilà de retour dans le sud de la Californie en pleine saison des incendies dans le but de résoudre une affaire non résolue. Malheureusement le corps de Karen Littleton, la victime, a été retrouvé calciné ne laissant aucun indice sur place mais l’ex enquêteur dispose d’une piste, certes maigre mais sûrement décisive dans l’enquête. Même si ce récit est très court (58 pages de récit) je l’ai beaucoup apprécié grâce à sa narration efficace et au background apporté au personnage. Il faut dire aussi que Conrad est tout à fait digne des meilleurs personnages de ED Brubaker tant il est cynique et désabusé. Nous suivons donc la tentative de rédemption de cet homme qui cherche à tout prix à faire la lumière sur cette difficile enquête tout en essayant de reconstruire sa vie sentimentale. Le récit est assez prenant et dynamique pour le dévorer même si la pagination aide effectivement. Les bulles sont parfois un peu bavardes mais jamais pour ne rien dire. Tout est là où il faut et quand il faut. D’ailleurs tout est si bien millimétré que Blacking Out aurait pu être un excellent polar sans prétention et même peut être oubliable pour certains s' il n’y avait pas ce retournement de situation à la fin. C’est simple je n’ai rien vu venir. J’ai suivi bêtement l’enquête en émettant mes propres hypothèses sur le coupable sans jamais me douter de ce qui m’attendait. Certains lecteurs le verront peut-être venir mais pour moi la surprise a été totale. Malheureusement étant donné la taille du récit,il est difficile d’en dire plus sur ce titre sans tout spoiler mais sachez que j’ai passé un excellent moment et que je conseille ce titre à tout fan de ED Brubaker. C’est Peter Krause qui oeuvre sur la partie graphique et si je n’avais pas accroché à son style dans la série Irrécupérable de mark Waid, là je dois bien avouer apprécier son trait qui colle peut être plus à ce genre d’ambiance polar. Conclusion : Blacking Out est un récit court mais très bien réalisé qui devrait en plus réussir à vous surprendre. Je conseille fortement aux fans de ED Brubaker. Thomas.

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