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Édito
par Thomas Mourier - le 18/12/2023
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par Thomas Mourier - le 18/12/2023

Découvrir la bande dessinée taïwanaise : ép.4 : coup de cœur & pistes de lectures 

Quatrième volet de ce grand dossier consacré à la bande dessinée taïwanaise avec une sélection d’œuvres à lire pour découvrir les titres disponibles en France qui sont incontournables à mes yeux.

Pour certains titres, vous pouvez retrouver dans le deuxième article de cette sélection les interviews des auteurices. 

Cet article fait partie d’un dossier complet, en 4 volets, à la découverte de la bande dessinée taïwanaise, cliquez ici pour revenir au sommaire. 

📚 3 pistes pour découvrir l’histoire de Taiwan
✍️ 3 auteurices à suivre maintenant
🤳 3 titres à lire en ligne uniquement
📆 3 titres très attendus en 2024

📚 3 pistes pour découvrir l’histoire de Taiwan 

Un classique de la littérature chinoise en bande dessinée porté par la force de la peinture

Des assassins de Chen Uen, Patayo

L’artiste a connu une carrière internationale en Asie, de Taïwan au Japon en passant par la Chine, où il fut remarqué pour son style très pictural. Né en 1958 et disparu en 2017, Chen Uen n’avait pas encore été publié en France avant Des assassins. Ni ses manhuas, ni ses mangas publiés par Kodansha qui lui vaudront d’être l’un des rares auteurs étrangers à remporter le prix d’excellence de l’association des auteurs de bande dessinée japonais. 

Dans Des assassins le dessinateur adapte des textes de Sima Qian écrits entre 109 et 91 av. J.-C. Cet historien de l’Antiquité a produit des milliers de pages qui répertorient aussi bien des biographies de chefs politiques, de nobles, de fonctionnaires, d’artistes, que de guerriers. Ici cinq assassins présentés comme des héros qui se sont sacrifiés pour le bien commun, malgré la violence & les meurtres. 

Ce recueil est une élégante incursion picturale dans une carrière où le noir & blanc domine, Chen Uen se lancera dans la couleur pour ces portraits hors du commun avec des techniques picturales traditionnelles au pinceau pour lier forme & fond. Tantôt réaliste, tantôt inspiré des portraits, à l’encre, traditionnel, son trait fait la part belle à la vitesse & au mouvement. Entre les couleurs et le blanc, un jeu de respiration s’engage, il s’invente un jeu de textures, de fini/non fini qui mettent en lumière son style très technique. 

Inclassable, cette observation des techniques traditionnelles & modernes en fait un artiste à part. Très généreux dans son approche du dessin, Chen Uen finira sa carrière dans l’industrie du jeu vidéo autour d’une adaptation d’un autre texte iconique de la culture chinoise : Les Trois Royaumes.

Une trilogie qui aborde l’histoire de Taïwan à travers les souvenirs de son autrice et s’interroge sur le monde

Formose (2011), Fudafudak, l’endroit qui scintille (2017), Goán tau chez moi (2021) de Li-chin Lin, çà et là

Li-chin Lin commence sa carrière d’autrice de bande dessinée en France avec Formose. Ce livre raconte son enfance taïwanaise, entre l’émerveillement de la découverte du manga et l’endoctrinement politique à l’œuvre dans les écoles du pays. À travers son alter-ego de papier, elle s’interroge sur ce pays divisé.

Puis elle passe de la biographie à la BD documentaire avec Fudafudak, l’endroit qui scintille pour raconter le combat des locaux contre un complexe hôtelier. On y découvre un autre pan de l’histoire de l’île : les aborigènes, leurs coutumes, leurs langues et leurs luttes. Avec Goán tau chez moi, Li-chin Lin revient à l’autobiographie pour cette fois confronter ses deux cultures. Du racisme ordinaire aux combats personnels, elle creuse son sillon autour de l’idée d’une création comme acte de résistance. Un album qui synthétise ses réflexions et son militantisme pour la culture taïwanaise depuis la France. 

Son trait se présente comme celui d’un carnet intime, avec des métaphores visuelles fréquentes pour exprimer les passages plus complexes. Un rendu proche du crayonné qui offre une proximité immédiate avec le livre, quel que soit le sujet. Comme pris sur le vif, le style de Li-chin Lin se rapproche du strip, une parenté soulignée par les traits d’humour qui s’y glissent régulièrement. 

Cette forme de dessin lui permet de parler Histoire ou politique sans tabous, et d’aller vers des sujets très actuels qui ne se cantonnent pas à cette seule partie du monde. L’autrice poursuit dans chaque nouvel album, en France & à Taïwan, ses réflexions dessinées où sans cesse l’intime questionne l’universel.

Lire l’interview de l’autrice dans le 2e volet du dossier 

Une histoire politique et culturelle de Taïwan, porté par les souvenirs d’un éditeur  

Le fils de Taiwan de Zhou Jian-Xin & Yu Peiyun, Kana

Une œuvre très ambitieuse qui permet de découvrir l’histoire politique et culturelle de Taïwan à travers la vie incroyable de Tsai Kun-lin, prisonnier politique, éditeur et acteur de la vie associative. Zhou Jian-Xin & Yu Peiyun se sont lancé un défi à la hauteur des enjeux de cette série : jouer avec les différentes langues qui ont marqué l’histoire de l’île (taiwanais, mandarin, et japonais), mais aussi avec les styles graphiques qui accompagnent chaque grande période (au trait façon livre jeunesse, façon gravures sur bois pour la période politique, façon plus cartoon pour la période éditoriale et façon documentaire/carnet de croquis avec l’intégration de photos pour la période contemporaine). 

De la jaquette, qui révèle des symboles clefs à la typographie pour marquer les écarts de langages, tout est extrêmement bien pensé pour raconter cette histoire complexe, entre colonisation, dictature, renaissance et construction d’un pays. Le destin particulier de ce jeune garçon amoureux des livres va nous permettre de découvrir certains passages historiques et certaines clefs de compréhension pour mieux appréhender l’histoire riche, mais complexe de Taïwan. Mais cette fresque historique n’est pas un documentaire, elle est racontée à hauteur d’homme, à travers les yeux de Tsai Kun-lin et sa famille. Le récit est dynamique, touchant et les quelques 680 de l’œuvre se lisent presque d’une traite.

Lauréate de 4 prix, cette série est accompagnée en France, de plusieurs introductions et dossiers proposés par des spécialistes et universitaires, sur l’histoire ou des notions clefs pour mieux comprendre certains passages de la bande dessinée. Les auteurices ont également ajouté en fin d’ouvrage, des notions clefs pour aborder chaque séquence, une mine d’informations qui enrichissent la lecture. Zhou Jian-Xin fait preuve de virtuosité en adaptant et changeant son style graphique à chaque volume tout en gardant un fil rouge. Il adapte son trait, mais aussi son découpage proposant des dynamiques très différentes, entre l’effet gravure sur bois pour donner à voir le passage de prisonnier politique à l’effet carnet de croquis pour la rencontre avec Tsai Kun-lin. 

Je suis obligé d’indiquer qu’il y a quelques petites erreurs de traduction dans le premier volume, mais l’éditeur a intégré aux volumes suivants une note et des corrections pour prendre cela en compte et a indiqué corriger définitivement dans les prochaines éditions. Mais avec les préfaces explicatives et ces notes en introduction, vous pouvez d’ores et déjà découvrir cette série indispensable ! 

Tsai Kun-lin est décédé à 92 ans en septembre 2023, et il a partagé ses souvenirs à travers l’enquête de Yu Peiyun ; notez pour les fans de bandes dessinées que le T3 est centré sur l’activité d’éditeur de Tsai Kun-lin, et on y découvre les spécificités du marché et les problématiques de l’époque.

Lire l’interview du dessinateur dans le 2e volet du dossier 

✍️ 3 auteurices à suivre maintenant

Mes Années 80 de Sean Chuang, Akata 

Ce diptyque met en scène les souvenirs d’enfance de l’auteur à Taïwan mêlés à l’arrivée de la culture geek qui a touché le monde entier. Un récit qui touche à l’universel, à travers ses premiers émois amoureux, les balades entre copains, l’arrivée de Star Wars, la fascination pour les figures de Bruce Lee ou Michael Jackson… ; en passant par l’intime d’un jeune taiwanais qui grandit dans un pays sous loi martiale jusqu’en 1987 et qui change peu à peu.  

Avec un style assez unique, avec une approche cartoon très ronde et fluide, mêlé au réalisme des personnages ou héros évoqués, ses planches ont une atmosphère qui colle parfaitement à cet esprit des années 80. Un style vif dans des compositions très pop, qui font de cette œuvre une bonne porte d’entrée dans son univers. En France, on a accès qu’à cette œuvre, mais Sean Chuang a une bibliographie riche, en parallèle de sa carrière de réalisateur de films publicitaires (plus de 400, diffusés à Taiwan, en Chine, à Singapour, au Japon dont certains ont été récompensés). 

Il travaille aujourd’hui sur une fresque ambitieuse sur les réalisateurs de la « Nouvelle vague cinématographique taïwanaise », une série qui se penche sur l’histoire du cinéma à Taïwan à travers quelques-unes de ses grandes figures. 

Lire l’interview du dessinateur dans le 2e volet du dossier 

Toi & Moi, le jour de la Grande catastrophe (fr 2022), Asylum (fr 2023) de Pam-Pam Liu, IMHO

Pam-Pam Liu est une autrice taïwanaise qui a vécu en France, en résidence à La Maison des Auteurs à Angoulême (2018-2019).

Et depuis un peu plus de dix ans, elle développe son univers où l’humour noir et la satire se cachent sous des graphismes attrayants. Pourtant derrière les visages angéliques des personnages et les couleurs pastels se dévoile une réflexion affûtée sur notre époque. 

Si dans Toi & Moi, le jour de la Grande catastrophe, elle se penchait sur les relations femme-homme, le couple et les injonctions sociales, dans Asylum elle s’attaquait à l’image de la folie dans notre société. Du regard qu’on porte sur la maladie, des patients enfermés ou non, des traumatismes, de la violence et du corps médical. Elle alterne les scènes d’hallucinations et des patients dans une comédie féroce. 

Le travail de Pam-Pam Liu s’empare de thèmes très classiques qu’on pourrait croire essorés, mais avec une efficacité redoutable qui leur donnent une pertinence rare. Son style atypique, faussement naïf et doublé par des effets de collages ou de décalages dans la couleur renforcent le propos décalé de l’autrice. À Taïwan, elle a publié d’autres récits, Good friend, cancer et Super supermarket qui seront prochainement disponible en français.

Contes merveilleux du printemps de Monday Recover, Maho + Mangas.io

Un recueil d’histoires courtes, à la fois poétiques et fantastiques, où fantômes et créatures magiques s’invitent dans les vies des héroïnes. Amitiés qui transcendent la mort, yokaï qui s’invitent dans une romance adolescente, secrets de familles au milieu de fantômes… 

Monday Recover adapte avec brio des nouvelles de l’écrivaine Shuang-Tzu Yang —Autrice reconnue pour ses fictions non encore disponibles en France, Neighbors with Chang Jih-Hsing et Remembrance of Things Past in Taiwan — dans ces Contes merveilleux du printemps. Ce petit recueil de contes arrive à être à la fois léger en abordant des thématiques sociales à travers ces histoires de familles chinoises expatriées au Japon. Les autrices arrivent à traiter ces questions de société dans un cadre assez inédit et Monday Recover adapte avec finesse le texte avec un découpage fluide et quelques effets de découpages, de jeux de plans dans les cadrages très pertinents. Son style se démarque par l’intensité qu’elle met dans certains personnages, dans chaque histoire, elle travaille plus particulièrement un protagoniste, donnant un effet de relief et d’étrangeté à ses planches qui autrement adoptent des codes du manga shōjo. 

En France, on peut également lire 9 Lives Man – Un amour à sens unique et Pink Ribbon—cette fois, dans des fictions contemporaines—qui font la part belle aux histoires d’amour complexes et aux amitiés qui transcendent tout. Ses mangas sont toujours joyeux et proposent des relations amoureuses qui renouvellent un peu le genre et des personnages ou points de vue souvent très justes.

🤳 3 titres à lire en ligne uniquement 

Why Not ? & Make a wish ! de Cory Ko, Mangas.io

Cory Ko est l’une des autrices taïwanaises les plus connues dans le monde du shōjo taiwanais, elle est remarquée dès 2009 dans le magazine MonMon et enchaîne les séries depuis et a reçu presque une dizaine de prix pour ses œuvres destinées aux ados. En France, on peut lire en ligne, deux de ses séries les plus primées Why Not ? & Make a wish !.

Dans Why Not ? elle aborde la question de l’identité sexuelle au cœur des premiers émois adolescents avec une bande de lycéens qui se perdent de vue et se retrouvent, mais aussi des relations uniques des frère et sœur. Dans cette fresque au casting resserré, Cory Ko met en scène l’entrée parfois difficile dans l’âge adulte, entre amour et amitié. Dans Make a wish ! on suit le jeune Dashi, garçon à problème, qui va pourtant faire le choix d’aider une jeune fille hospitalisée, Tian Le. Un ange, ou en tout cas quelqu’un se présentant comme tel, va proposer à Dashi de faire un vœu, mais le pacte ne sera pas sans conséquence. 

Avec un style élégant qui tire parti des codes du shōjo japonais, Cory Ko installe sa pâte très reconnaissable avec ses visages très travaillés, et ses nez uniques qui donnent du caractère à ses personnages. L’autrice est un des talents que l’éditeur Fisfisa Media (voir l’interview dans le 3e volet de ce dossier) compte bien la faire connaître en France. 

Miao la légende du Chat Démon de Ai Liyou, Mangas.io 

Autrice primée pour ses mangas, Miao la légende du Chat Démon et Fountain of Price (encore inédit), Ai Liyou s’est également lancé dans le webtoon. Ses œuvres relèvent du shōnen mais prennent place à Taïwan, et on prend plaisir à découvrir ces planches qui mélangent fantastique, codes du manga japonais et références taïwanaises. 

Miao la légende du Chat Démon démarre avec la rencontre d’un jeune garçon et d’un chat démon qui vont cohabiter dans le même corps pour se sauver l’un l’autre. Et si Zhexin va apprécier ses nouvelles aptitudes magiques, il va découvrir en contrepartie de la vie de Miao est liée à la chasse aux démons, et pas les plus petits. Si cette histoire démarre avec un canevas un peu classique, les choix que fait l’autrice en font une œuvre atypique. Les créatures qui viennent à la rencontre de nos héros ne sont pas habituelles et vont piocher dans un autre type de folklore, parfois à la limite de l’horrifique. 

Graphiquement, Ai Liyou a une vraie aisance à mettre en image ces créatures gores, avec des traits de pinceaux assez fluides qui leur donne des design vraiment impressionnants et réussis graphiquement. La composition met l’accent sur le dynamisme et les perso sont très travaillés, ce Miao la légende du Chat Démon sort vraiment du lot. 

Une mise en garde sur le début qui est un peu lent à se mettre en place, mais dès la première histoire, après le prologue, on embarque. Avec un fil rouge autour de Miao et ses ennemis, les volumes se découpent sous forme d’enquête où le duo va résoudre des énigmes pour libérer ou conjurer les démons. Trois volumes sont déjà disponibles et la série est en cours. 

King’s Knight : Mystic Emissary of Wonder de FU Yin, Mangas.io 

À 31 ans, FU Yin est l’un des auteurs taiwanais les plus scrutés, après avoir gagné le concours Kyoto International Manga » Award au Japon et avoir été invité à dessiner la préquelle de MEOW, un jeu de rôle RPG, dans une saga King’s Knight : Mystic Emissary of Wonder qui réinvente la légende arthurienne dans un univers de fantasy qui prend pas mal de libertés. 

Pas besoin de connaître le jeu, FU Yin s’approprie les personnages et l’univers de la série pour en faire une série qui lorgne plus du côté de One Piece ou de Radiant par ses côtés décalés, ses persos ou combats un peu loufoques et sa réutilisation du folklore. Ici les mythes des chevaliers de la Table ronde sont distillés dans un shōnen d’action et magie plutôt décalé. 

Avec King’s Knight : Mystic Emissary of Wonder FU Yin propose la quête de Peiluo, une jeune chevalière qui croisera la route de Lancelot, et des jeunes chevaliers de l’école de magie face aux sorcières, samouraïs, et autres monstres —loufoques ou effrayants.

📆 3 titres très attendus en 2024

Pour en avoir parlé avec leurs éditeur.trice.s, voici quelques titres à guetter en librairie début 2024. 

Chroniques de l’île de l’éphémère d’Evergreen Yeh & Li Shang-Chiao, Nazca (janvier 2024) 

Le talent du dessinateur Evergreen Yeh explose à chaque page, toutes réalisées au crayon et à l’aquarelle, pour raconter cette fable post-apo très écolo. Les auteurs imaginent un futur proche où les écosystèmes ont fini par totalement se dérégler et où l’humanité a dû se réinventer sur des îlots épargnés par la montée des eaux. On découvre ces nouvelles civilisations aquatiques, la faune & la flores devenus plus précieuses que l’or et les héros de cette histoire qui sera adapté en film d’animation prochainement. 

En attendant, vous pouvez déjà lire le très beau Lost gods, shen-mu l’esprit de l’arbre, une histoire courte autour des yokaï dans un format bilingue français-mandarin, dans la collection de créations internationales de Patayo. 

Oken. Combats et rêveries d’un poète taïwanais de Wu Shih-Hung, Le Lombard (février 2024)

Avant même sa parution, Shih-Hung Wu a remporté le prix Atomium de la Jeune Création à Bruxelles en 2021 pour la préparation de cet ouvrage. Un titre là aussi tout à l’aquarelle qui met en scène un jeune poète qui n’a que la poésie pour faire face à l’absurdité du monde. Une fiction inspirée du travail du poète taiwanais Yang Mu.

Le dessinateur joue avec les codes de la peinture traditionnelle chinoise, avec les perspectives, avec des couleurs pour donner à voir le monde intérieur d’Oken, entre la fuite dans les montagnes, la guerre en toile de fond et sa découverte de la poésie en pleine nature. 

CONSOLE, 2073 de Pao-Yen Ding, Kana (2024)

Alors qu’il continue à produire des fanzines, en parallèle de ses livres, Pao-Yen Ding avait été lancé en France par Misma qui a publié son premier ouvrage Road To Nowhere, un road trip singulier où un garçon cherche l’autre bout du monde et va découvrir sur son chemin des créatures étranges, un artiste enthousiaste, un savant un peu trop savant et tout un monde aussi inquiétant que merveilleux. 

Son nouveau titre propose un univers de SF où un jeune geek tombe amoureux d’un personnage de jeux vidéo qui tente d’exister dans la réalité et les frontières se troublent. Avec son dessin au trait épais, charbonneux, Pao-Yen Ding crée des univers singuliers dont on reconnaît immédiatement les personnages faussement naïfs et les créatures organiques. Et pour ce nouveau projet, son univers s’enrichit de la couleur, avec 4 couleurs très tranchées qu’il ajoute à son noir & blanc.

Pour continuer la lecture, je vous invite à : 
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Découvrir la bande dessinée taïwanaise : ép.1 : Le marché du livre à Taïwan 
Découvrir la bande dessinée taïwanaise : ép.2 : la BD à Taïwan vu par les artistes 
Découvrir la bande dessinée taïwanaise : ép.3 : la BD à Taïwan vu par les éditeurices et libraires

BONUS : Si ces critiques vous plaisent, et que vous cherchez à approfondir vos découvertes dans le domaine de la bande dessinée asiatique, sachez qu’avec Rémi Inghilterra nous avons justement publié un ouvrage dédié : Les 50 titres cultes de la bande dessinée asiatique 

Notre sélection de titres cultes pour voyager du Japon à la Corée, en passant par la Chine. One-shots, anthologies et intégrales pour voyager du Japon à la Corée, en passant par la Chine, Taïwan ou les Philippines. 

Laissez-vous embarquer par la richesse des mangas, manhwas, manhuas et autres bandes dessinées asiatiques dans un tour d’horizon riche et éclectique. Des titres incontournables aux œuvres insolites, des auteurs majeurs aux nouveaux talents, vous trouverez à coup sûr dans ce guide illustré vos futurs coups de cœur & plein de nouvelles pistes à explorer !

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