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Critiques
par Rémi I. - le 11/03/2021
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par Rémi I. - le 11/03/2021

Les jardins de Babylone de Nicolas Presl

Pas facile d’aborder le futur dystopique de la planète sans tomber dans la redite des nombreuses œuvres déjà parues. L’auteur le sait et mise tout sur la forme !

Les jardins suspendus de Babylone sont l’une des 7 Merveilles du monde antique. L’eau est un des éléments majeurs de cet éden luxuriant. C’est aussi le cheval de bataille du monde que nous présente Nicolas Presl. Car inévitablement, sur la Terre, l’eau et la nourriture sont devenues rares et les gens font tout pour subvenir à leurs besoins.

Leurs terres désertiques sont traversées par d’énormes pipelines. Ces tuyaux délivrent quelques coins de subsistance primaire, mais surtout une base qui achemine l’eau potable vers la Lune afin d’abreuver les jardins suspendus d’un morceau de Lune terraformé par les plus riches de la planète… Sur l’astre de la nuit, les puissants s’amusent, sur la Terre, la répression et les restrictions sont omniprésentes. La population est rationnée et seules quelques personnes ont accès aux ressources.

Les jardins de Babylone est une dystopie qui aborde des questions déjà vues en science-fiction, mais les traite d’une manière étonnante. Politiques, écologiques, sociales, les 328 pages de cette BD se construisent en gaufrier de 4 cases qui n’évolue qu’en de rares et propices occasions. L’utilisation simple d’un nombre très limité de couleurs choisies pour leur symbolique facilite la lisibilité de ce récit muet qui en dit long sur l’Homme.

Les jardins de Babylone de Nicolas Presl, Atrabile
Sortie novembre 2020


Image principale : © Nicolas Presl/ Atrabile

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